Image ©Pxfuel Dans un rapport publié le 21 juin 2021, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) tire la sonnette d'alarme : trop de produits portent encore de fausses allégations santé de nature à tromper les consommateurs. Ainsi, les mentions healthy telles que minceur, réduit le cholestérol, détox ou source de vitamines sont souvent mensongères. On vous explique comment démêler le vrai du faux.
Quelle est l'ampleur de la fraude ?
Selon cette récente enquête de la répression des fraudes, les fausses allégations santé apparaissent sur près d'un produit sur deux.
La DGCCRF a repéré ces messages mensongers sur 44% des 300 produits qu'elle a évalués.
La fraude concerne des aliments très divers tels que du chocolat, du miel mais aussi des céréales, des jus de fruits, des thés et des infusions.
L'enquête souligne également que l'arnaque est plus fréquente sur les produits vendus en ligne. La DGCCRF a constaté 69% d'anomalies sur les sites de vente en ligne contre 38% d'anomalies dans les commerces physiques.
Que dit la loi ?
Pour faire figurer une allégation santé sur un produit, une marque doit en faire la demande auprès de l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Seules certaines allégations figurant sur une liste peuvent être utilisées. Cette liste garantit que le bienfait énoncé a été scientifiquement démontré.
Malheureusement, dans les faits, on retrouve sur les emballages beaucoup d'allégations illicites telles que : "ce produit facilite la digestion".
Même quand une allégation est autorisée, elle est parfois utilisée alors qu'elle n'est pas conforme à la composition du produit. Par exemple, la teneur en vitamines est parfois trop faible pour que le fabricant ait le droit d’utiliser l'allégation "source de vitamines".
Quel est le risque pour le consommateur ?
En règle générale, les fausses allégations santé relèvent de la tromperie. Elles influencent le comportement d'achat des consommateurs, pour des raisons qui ne sont pas justifiées.
En effet, le consommateur est amené à croire qu'en consommant ce produit il profitera d'un bénéfice pour sa santé alors que ce n'est pas vrai.
Pour les marques, ces messages mensongers sont aussi un moyen de mettre en valeur un produit par rapport à ses concurrents. Ainsi, la concurrence entre les différents produits est faussée.
Enfin, les prétendus bienfaits mis en avant sur les emballages font apparaître les produits comme sains aux yeux du consommateur, alors qu'ils sont parfois très riches en sucre, en gras ou en sel.
Comment déjouer les pièges ?
Pour éviter d'être trompé par de fausses allégations santé, il faut se méfier des messages trop affirmatifs qui ressemblent à des formules magiques.
Les véritables d'allégation santé sont plus nuancées. Ainsi, la formulation autorisée est la suivante : "la vitamine C contribue au fonctionnement normal du système immunitaire" et non "la vitamine C augmente vos défenses immunitaires''.
Les raccourcis et les promesses trop belles pour être vraies sont généralement le signe d'un produit frauduleux.
Retenez que les termes généraux comme Détox ou superfruits ne peuvent pas être utilisés seuls mais doivent être accompagnés d'une allégation autorisée.
Enfin, les allégations thérapeutiques qui associent un aliment avec des propriétés de prévention, de traitement ou de guérison d'une maladie sont tout bonnement interdites.
Par exemple, il est interdit de mentionner sur un emballage une formule du type "ce produit prévient des maladies cardiaques".
Plus d'information :
Visitez le site : https://www.efsa.europa.eu/fr/topics/topic/health-claims
Quiz sur cet article : Quelle institution a dressé la liste des allégations santé autorisées sur les aliments ?
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