Image ©CBS Television Grâce à sa voix inoubliable et reconnaissable entre toutes, Maria Callas est entrée dans la légende. La cantatrice, qui aurait eu 100 ans le 2 décembre 2023, est célébrée en France, en Grèce et dans le monde entier. À l'occasion du centenaire de sa naissance, nous vous proposons de découvrir 5 choses sur celle qu'on surnomme “la voix du siècle”.
- 15 décembre 2023
- Audrey
- Temps de lecture moyen : 3'56
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1- Elle a pris ses premiers cours de chant à 8 ans.
La Callas est née le 2 décembre 1923 à New York sous le nom de Sophia Cecelia Kalogeropoulos. De son enfance malheureuse, cette fille d'immigrés grecs a raconté qu'elle n'était qu'une “gamine grosse, maladroite et mal aimée”.
Celle que l'on surnomme Maria est pourtant une bonne élève et reçoit ses premiers cours de chant à l'âge de 8 ans. Après le divorce de ses parents, elle part en Grèce avec sa mère et sa sœur. Encouragée par sa famille à suivre sa vocation, elle intègre le conservatoire d'Athènes et affine son timbre vers une coloration soprano.
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2- Elle était une travailleuse acharnée.
Quand on écoute aujourd'hui la Callas chanter, on pense généralement que cette voix était un don du ciel. Mais son talent naturel ne doit pas faire oublier que Maria Callas était aussi une travailleuse acharnée.
Elle n'a que 19 ans lorsqu'elle chante pour la première fois Tosca et 21 ans quand elle interprète Fidelio. L'année suivante, en 1945, elle retourne aux États-Unis et prend le pseudonyme de Callas pour chercher du travail.
Mais c'est finalement en Italie, à l'appel du chef d'orchestre Tullio Serafin, qu'elle trouve un engagement. Ce dernier déclara par la suite : “Je savais que cette fille ferait un effet démentiel”.
Les faits lui ont donné raison puisque l'interprétation de Maria foudroya Giovanni Battista Meneghini qui se trouvait parmi les spectateurs. Ce riche industriel, de vingt-huit ans son aîné, devient l’agent de Maria, puis son époux en 1949.
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3- Elle était une tragédienne hors pair.
Contrairement à sa rivale de l'époque, la Tebaldi au timbre cristallin, Maria Callas avait un timbre inégal et parfois rauque qui donnait de l'authenticité à ses rôles tragiques.
En 1950, son époux et mentor lui fait rencontrer Luchino Visconti. Ce metteur en scène et réalisateur de cinéma est subjugué par Maria et accepte de la diriger pour lui faire prendre conscience de son génie sur scène. Dans les années 1950, la Callas est au sommet de sa popularité et monte sur scène avec une silhouette délestée de 30 kg en quelques mois.
Plus diva que jamais, cette perfectionniste dotée d'un fort caractère claque la porte de la Scala de Milan en 1956. En 1958, parce que sa voix montre quelques faiblesses, elle n'hésite pas à interrompre son récital devant le président italien.
Tout entière vouée à son art, elle a déclaré : “Quand je mourrai, je pousserai un soupir de soulagement en me disant : j'ai bien fait mon travail. J'ai été et je resterai la Callas.”
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4- Elle a connu un destin tragique.
Si la Callas est entrée vivante dans la légende, c'est aussi parce que cette amoureuse passionnée s'est identifiée jusqu'au bout à ses rôles tragiques. En 1959, la cantatrice rencontre Aristote Onassis, qui sera le grand amour de sa vie. Pour lui, elle quitte son mari, délaisse sa carrière et côtoie la jet-set. Sa voix, déjà fragilisée par les régimes, pâtit de ce mode de vie et leur relation défraie la chronique.
Mais, quelques années plus tard, Maria Callas perd pied quand l'armateur millionnaire l'abandonne pour Jackie Kennedy et accorde à la veuve du président américain assassiné le mariage qu'il lui avait refusé.
Malgré cet affront, Maria attendra qu’Aristote Onassis soit à son tour floué par Jackie pour le récupérer. Elle est la dernière à lui rendre visite et à le veiller alors qu'il agonise à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine en 1975. La diva ne lui survivra pas longtemps puisqu'elle s'est éteinte deux ans plus tard, le 16 septembre 1977, à l'âge de 53 ans
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5- Son centenaire est célébré partout dans le monde.
Parce qu'elle a sacrifié sa vie sur l'autel de l'opéra, la Callas est aujourd'hui reconnue comme la voix du XXe siècle.
À l'occasion du centenaire de sa naissance, les hommages se sont multipliés un peu partout dans le monde. Les célébrations ont été nombreuses dans le pays de ses racines, la Grèce mais aussi en France, notamment à l'Opéra Garnier qui a organisé un gala retransmis le 8 décembre à 21h sur France 5.
Un documentaire réalisé par Tom Volf et intitulé Maria by Callas a aussi été diffusé sur Culturebox le samedi 2 décembre. Si vous l'avez manqué, il ne vous reste plus que deux jours pour le découvrir en replay sur france.tv.
À Paris, où la cantatrice a passé les quinze dernières années de sa vie, un musée pourrait un jour être créé pour exposer les archives de l'artiste, des lettres, des robes et des costumes de scène mais aussi bien sûr des enregistrements de ses répétitions et de ses récitals.
Un biopic intitulé Maria, avec Angelina Jolie dans le rôle de la diva, a été tourné en partie cet automne à Paris. La date de sortie de ce film de Pablo Larrain n'est pas encore connue.
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