Le(s) Sens De La Vie

LE(S) SENS DE LA VIE

Le patron qui a souhaité accroché un tel panneau à la vitre de son café, n’imagine pas les questions sans réponses, les peurs et les doutes, mais également les espoirs et désespoirs, les névroses et les paranoïas que peut engendrer un tel acte, à la fois banal, fou et magnifique. Conscient et inconscient. Cruel, poétique et sauvage. Acte pur ? Acte manqué ? Acte réfléchi ? Acte pour rire ? Acte pour rien ? Appel au secours ? Pour qui ? Pourquoi ? Pour le patron de ce café ? Ses employés ? Ses clients ? Sa famille ? Ses amis ? Pour se rassurer lui-même ? Ou conjurer le sort ?....

DANS TOUS LES SENS

S’agit-il d’une invitation ? Ou plus trivialement d’une injonction ? S’agit-il d’une simple décision de bons sens indiquant le(s) bon(s) sens à suivre ? Ce patron de café n’imagine pas la responsabilité – l’irresponsabilité – et les conséquences d’un tel message à adopter, ou à ne pas adopter, selon la condition sociale, l’humeur, la pensée et les possibilités de chacun. Y-a-t-il un sens et un seul sens de la vie pour tous ? Une seule et bonne direction ? Celle-là ? Ou celle-ci ? Plutôt une autre ? …

Mais qu’est-ce-que le bon sens de la vie, sinon une futile invention de notre société du spectacle, société du factice et de l’artifice, du « tout et tout de suite ». Société de l’instant, du présent. De l’individuel. Du « prends l’oseille et tire toi ».

Une société où 20 pays représentent 85 % de la richesse mondiale. Et les 180 autres ? On oublie, circulez, y-a-rien à voir du côté du tiers et du quart monde, priés de céder le passage aux puissants. Que de la chair abandonnée qui, otage d’ONG, d’associations humanitaires, et autres opérations formatées showbiz, abjectes et douteuses, apporte, malgré elle, sur un plateau de riz, la bonne conscience au groupe des 20. Ceux qui comptent,.

Alors quel sens donner à nos vies qui n’ont plus aucun sens, puisque tout part dans tous les sens …

Quand bien même la vie aurait un sens, unique et fort, sincère et constructif, est-il le même pour une femme afghane condamnée à la perpétuité derrière les barreaux de sa burka … Pour une femme soudanaise osant porter un pantalon dans les rues de sa ville … Ce sens de la vie, est-il le même pour les sans-papiers récemment expulsés de l’ex Jungle de Calais … Pour les sans domiciles fixes qui peuplent désormais les rues des grandes capitales … Pour tous les journalistes qui croupissent, le plus souvent à vie, dans les prisons insalubres des nombreuses dictatures encore en activité aujourd’hui …Ou pour les peuples d’Amazonie qui découvrent chaque matin leurs forêts de plus en plus détruites par les proxénètes du commerce international …

LES FILDEFERISTES

… Et si ce patron de café, dans un élan à la fois humaniste et poétique, avait simplement souhaité convier chaque passant à l’intérieur de son café, pour un Alcool fort, une boisson chaude, pour un moment de franche convivialité – la vie au bord d’un comptoir de bar – où les solitaires et les paumés, les putains et les alcooliques, les diplômés et les défroqués, les fous et les amoureux, les rêveurs et les obsessionnels, les lâchés et les enragés, se mélangent, échangent, s’échappent vers des petites parcelles d’une humanité retrouvée en ces lieux de vie et de quartier, humanité arrachée, le temps d’un verre ou d’un café chaud, à leurs frêles existences de fildeféristes …

Le champ – infini - des possibles …

Plus d'information :

Visitez le site : http://www.sud-media-group.com/

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