Sergio Larrain, Vagabondages : Une Rétrospective à La Fondation Henri Cartier-bresson

Sergio Larrain, Vagabondages : une rétrospective à la Fondation Henri Cartier-BressonImage ©Sergio Larrain/Magnum Photos : Passage Bavestrello, Valparaiso, Chili, 1952

Après avoir été présenté aux Rencontres d’Arles cet été, le travail de Sergio Larrain s’installe à Paris, à la Fondation Henri Cartier-Bresson. Cette rétrospective intitulée "Sergio Larrain, Vagabondages" est l’occasion de découvrir les images rares de ce grand photographe chilien.

Une carrière fulgurante

Sergio Larrain (1931-2012) a grandi dans une famille de la grande bourgeoisie chilienne. Mais il se sent à l’étroit dans son milieu et part étudier aux Etats-Unis en 1949. Cette même année, il achète à crédit son premier Leica.

Il voyage en Europe et au Moyen-Orient et devient photographe free-lance à partir de 1954. Il travaille un temps pour la revue brésilienne O Cruzeiro. Ses premiers travaux sont déjà remarquables puisque Edward Steichen du MoMA lui achète quatre tirages.

Alors qu'il rêvait d’intégrer l’agence Magnum depuis toujours, il rencontre Henri Cartier-Bresson en 1959 et ce dernier lui propose de rejoindre l’agence après avoir vu ses photos sur les enfants abandonnés de Santiago. Il passe alors deux ans à Paris mais son travail de photojournaliste ne produit pas selon lui de bonnes photos.

Il retourne au Chili puis décide, à la fin des années 1960, de se retirer du monde pour méditer et faire du yoga. Il poursuivra sa quête spirituelle jusqu’à sa mort en 2012.

Excepté une exposition à Valence en 1999, il ne voulait pas qu’on expose son travail. En 2011, Agnès Sire (avec qui il correspondait) a choisi avec lui plusieurs centaines de photos qu’il aimait. Les images de l’exposition Sergio Larrain, Vagabondages ont été sélectionnées parmi celles-ci.

Des images magiques

L’exposition "Vagabondages" retrace, à travers des tirages d’époque, la brève et fulgurante carrière du photographe chilien.

Ces photographies en noir et blanc frappent par l’audace de leurs cadrages, souvent verticaux, voire penchés et de travers. Le photographe n’hésite pas à bousculer le cadre et à couper les têtes, les mains, les pieds pour ne montrer qu’une partie du sujet photographié.

Selon Sergio Larrain, pour réussir ses photos il fallait s’intéresser vraiment à son sujet et prendre le temps d’attendre l'image magique :
"Une bonne image résulte d’un état de grâce. La grâce s’exprime quand elle est libérée des conventions, comme pour un enfant qui découvre la réalité. Le jeu consiste alors à organiser le rectangle"

"Il faut aller là où tu le sens… Peu à peu tu vas rencontrer des choses. Et des images vont te parvenir, comme des apparitions. Prends-les", disait-il encore.

Cette rétrospective présente plus d'une centaine de photographies en noir et blanc prises le plus souvent au gré de ses vagabondages, dont un ensemble précieux de tirages d’époque de la collection Magnum Photos.
Ne manquez pas ces images rares d’un artiste qui a inspiré toute une génération de photographes.

Infos pratiques

L’exposition "Sergio Larrain, Vagabondages" se tient à la Fondation Henri Cartier-Bresson jusqu’au 22 décembre 2013.

Adresse
Fondation Henri Cartier-Bresson
2, impasse Lebouis
75014 PARIS

Tél. : 01 56 80 27 00

Horaires
• ouvert du mardi au dimanche (sauf jours fériés) : de 13h à 18h30
• le samedi : de 11h à 18h45
• nocturne le mercredi jusqu'à 20h30.

Tarifs
• Tarif plein : 6 €
• Tarif réduit : 4 €
• Gratuit le mercredi de 18h30 à 20h30

Plus d'information :

Visitez le site : http://www.henricartierbresson.org/

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