Beffroi Dit Tour De L'horloge Beaune

La tour est composée de plusieurs niveaux : une cave voûtée avec un puits, un rez-de-chaussée qui servait de boutique, et cinq étages recouverts de planchers sur poutres.
On peut accéder à la cave par un escalier droit en pierre, au premier étage par un escalier en vis en pierre, et aux autres étages par des escaliers droits en bois.
Les cinq étages sont dotés de fenêtres à coussièges du côté de la rue, tandis que le sixième étage possède un jour rectangulaire sur chacune de ses faces.
Au deuxième étage, une cheminée présente un corbeau et des piédroits anciens.
La tour est coiffée d'un toit en pavillon en ardoise surmonté d'un campanile ajouré en charpente recouverte de plomb.
Sa flèche à gargouilles est décorée d'une couronne ducale au tiers supérieur et d'un épi de faîtage. En 1395, il y a eu un conflit entre Beaune et l'abbaye de Maizières.
Suite à cela, le duc Philippe le Hardi a ordonné aux religieux de céder une tour et une maison situées rue du marché au charbon à la ville pour 200 F or.
En novembre 1397, le duc a accordé une partie des deniers levés sur le sel pour l'établissement d'une horloge sur la tour.
La cloche la plus ancienne date de 1407.
En 1575, Jehan de Curtil, couvreur à Beaune, a été engagé pour recouvrir l'horloge en tuiles plombées, ardoises et autres.
En 1681, un procès-verbal de visite a décrit la tour comme ayant six étages, dont seul le premier pouvait être habité, les autres n'ayant pas de plancher, les poids de l'horloge descendaient alors jusqu'au deuxième étage.
À cette date, la grande lucarne Est contenait un cadran surmonté d'une lune.
À la fin du XVIIIe siècle, Bredeault rapporte qu'un globe moitié noir, moitié doré marquait les phases de la lune.
Deux inscriptions sur papier retrouvées dans le globe en 1800 indiquent qu'il a été fait en 1620 et redoré en 1780.
Une nouvelle horloge a été achetée à Paris en 1860 et le cadran remplacé en 1880.
Au XVIIe siècle, l'autre lucarne était ornée d'un Mercure en plomb.
La tour de l'horloge a été maintes fois réparée au cours des siècles.
En 1749, la municipalité a décidé de la faire démolir, mais devant la réprobation générale, le projet de destruction a été abandonné et l'édifice consolidé par des tirants suivant le devis de 1749.
En 1785, Pourcher a établi un mémoire de réparation.
En 1893, la charpente, la toiture et la plomberie d'art du campanile ont été restaurées, et les baies murées ou en partie détruites restituées d'après le devis de Selmersheim.