Grenier à Sel Beaune

Il s'agit d'un bâtiment rectangulaire à deux niveaux.
Le niveau inférieur est partiellement enterré et possède une porte à tympan sur coussinets entre deux fenêtres rectangulaires, actuellement murées ou transformées en niches.
Les voûtes d'arêtes couvrant la salle forment deux vaisseaux de trois travées soutenues par des piliers appuyés aux murs et aux angles, ainsi que par deux piliers carrés au centre.
Le sol est dallé et des ouvertures plus récentes ont été pratiquées dans le mur de long pan sur cour.
Le niveau supérieur est accessible par un escalier en L à rampe métallique abrité par une construction adossée au pignon postérieur.
Il possède une porte à tympan sur coussinets dans chacun des murs-pignons.
La porte postérieure donne sur l'escalier moderne et est accostée d'une fenêtre rectangulaire ébrasée murée et d'une grande fenêtre à linteau de bois.
Le pignon est percé d'un étroit jour en archère.
La façade sur rue possède une porte encadrée de fenêtres jumelées inscrites dans une embrasure cintrée à coussièges, ainsi qu'une porte haute à linteau sur coussinets au pignon.
Le niveau supérieur est couvert d'une charpente à deux fermes à jambes-de-force reposant sur corbeaux de pierre et possède un sol en carreaux de terre cuite.
Le bâtiment est relié par un préau à arcades à une ancienne grange vigneronne qui abritait un pressoir avant l'aménagement de deux logements. Selon l'analyse dendrochronologique, la charpente du bâtiment date de 1231, ce qui est confirmé par les linteaux à coussinets et les fenêtres à coussièges, caractéristiques architecturales typiques du 13ème siècle.
Le grenier à sel de Beaune, établi par Philippe le Hardi en 1370, a été construit après cette date.
Les voûtes du niveau inférieur ont été ajoutées au 17ème siècle.
Pendant la Révolution française en 1790, les greniers à sel ont été supprimés et celui de Beaune a été vendu peu après.
Sur un plan daté de 1783, on peut voir une ancienne grange vigneronne à côté du grenier à sel, reliée par un préau à arcades qui aurait été l'ancienne sellerie du comte d'Armagnac.
Cependant, il est probable que le décalage vers l'ouest du grenier à sel soit une erreur de l'architecte.