Ensemble Castral, Dit La Tour De Chamaret Chamaret

La Tour de Chamaret est une structure imposante qui peut être vue à plusieurs kilomètres de distance dans le paysage environnant.
Le site sur lequel elle se trouve est appelé le plateau des Puys et est situé sur un éperon barré isolé au sud par un fossé artificiel creusé dans la roche tendre.
L'enceinte, qui avait cinq côtés, a été remplacée par des murs de soutènement lors de la restauration du 19ème siècle.
Le site comprend deux ensembles castraux : un groupe de bâtiments complexes dominé par un donjon carré de sept étages, et une chapelle en ruine au sud de la tour.
Un bâtiment massif de plan rectangulaire, peu ajouré, se trouve à l'angle sud-ouest du site, avec une petite place séparant les deux édifices.
Les vestiges d'habitat, en partie troglodytique, subsistent sur les pentes du promontoire.
Les capacités défensives des deux ensembles sont tournées vers l'intérieur de cette petite place. Le plateau des Puys a été habité depuis l'époque romaine, comme en témoignent les tombes antiques et les pièces de monnaie d'Agrippa trouvées lors de fouilles.
C'est un lieu idéal pour la construction d'une forteresse, qui a été érigée par la famille de Chamaret au 12ème siècle.
Le château fort est mentionné pour la première fois en 1157 dans le cartulaire de Richerenches, où un acte de donation est signé en présence de Dodon (II) et Amalric de Chamaret.
Le site est aménagé en éperon barré, avec un fossé séparant le plateau du château.
Une chapelle castrale dédiée à Saint-Barthélemy est construite au sud-est du donjon, avec une nef de deux travées et une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four.
Un second logis est ajouté au sud-est après le partage des biens entre les descendants de Dodon et d'Amalric de Chamaret en 1254, ce qui nécessite l'extension du château fort.
Le site est alors divisé en deux ensembles confrontés et rivaux.
Le village se développe vers le nord à partir de l'ensemble castral.
Jusqu'à la Révolution, la terre de Chamaret reste unie à la baronnie de Grignan.
Au 16ème siècle, les Adhémar transforment le second logis en colombier.
En 1894-1895, une restauration partielle du donjon est réalisée, ainsi que la consolidation des murs de soutènement de l'ensemble.
La tour est alors convertie en beffroi.
En 1992, le site est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques et une opération d'archéologie est effectuée en 1995.
La tour sud-ouest, appelée le Pigeonnier, est restaurée par l'atelier valentinois d'architecture et d'urbanisme Aries.