Viviers : Pêcheries Erquy

Les pêcheries traditionnelles sont construites en utilisant des pierres et des galets trouvés sur place.
Ces pierres ne sont pas liées entre elles, mais sont disposées en rangées en forme de palis.
Les pêcheries peuvent être assemblées selon un triangle ouvert sans base, dont la pointe est dirigée vers le large, ou selon un arc de cercle formant une cuvette avec un étroit dévidoir.
L'eau de mer s'écoule lentement à travers le dévidoir, créant un piège pour les poissons.
La hauteur de ces murs ne dépasse pas 1 mètre. Les anciennes pêcheries en pierres d'Erquy, appelées écluses, étaient situées à la plage du centre, aux Hôpitaux et autour de l'îlot Saint-Michel (Roche au Naye).
Cependant, la construction du nouveau port d'Erquy a modifié l'orientation des courants, entraînant l'ensablement des pêcheries et de l'ancien port.
Sur l'îlot Saint-Michel, les moines de l'abbaye de Saint-Aubin avaient installé plusieurs pêcheries avec l'aide des habitants des Hôpitaux.
L'abbaye avait des concessions accordées par les seigneurs de Lamballe depuis le début du 14ème siècle.
Des pêcheries seigneuriales existaient également à cette époque au port d'Erquy et à la Bouche, au Val Godenet.
Au 17ème siècle, la seigneurie de Lamballe possédait des pêcheries à la pointe de la Houssaye et à Follet.
Au 18ème siècle, les pêcheries sont devenues collectives et ont pris le nom d'écluses.
Le Plan Terrier du Penthièvre (1785) indique l'emplacement des écluses de pierre à Follet, à la Houssaye et au Goulet.
Au cours de la seconde moitié du 19ème siècle, la pêcherie dite de Follet ou de Bernard, aux Hôpitaux, a été concédée à titre gracieux et temporaire par l'administration de la marine à Marie-Thérèse Dagorne, nièce de Françoise Dagorne, par acte notarié.