Passage Couvert Dit Passage Boyer Carpentras

Le passage couvert a été créé en construisant deux bâtiments d'entrée, l'un au nord et l'autre au sud, qui ferment le passage.
La couverture est faite d'une verrière en verre et en métal.
Le bâtiment nord présente une élévation harmonieuse combinée avec les galeries qui bordent la rue des Halles.
Il s'ouvre par une serlienne au-dessus de laquelle une ordonnance régulière comprend une travée centrale double et deux travées latérales délimitées par une superposition de pilastres, sur trois niveaux séparés par des bandeaux.
Les cadres de baies sont les seuls éléments rompant l'unité de cette élévation : cadres lisses autour des fenêtres de la parcelle 675, cadres moulurés autour de celles de la parcelle 643.
Les bâtiments ont une élévation identique sur le passage, avec une façade de deux travées de fenêtres rectangulaires entourées de cadres moulurés, superposées sur trois niveaux et couronnées par un tympan épousant la forme de la couverture, plein-cintre, au-dessus d'un grand arc mouluré englobant les deux premiers niveaux.
Sur le quatrième niveau, le trumeau est orné d'une table moulurée, probablement un ancien cadran solaire.
Une voûte d'arêtes couvre les passages percés sous ces deux bâtiments, avec une voûte en plâtre sur laquelle a été peint un faux appareil au trait noir.
Les élévations est et ouest sur le passage ont une ordonnance régulière et ne comportent pas de décor particulier.
La couverture est une verrière constituée à la base par un berceau en plein-cintre, couronné d'un petit toit à longs pans. D'après les informations disponibles, il n'y a pas de documentation sur la construction du passage Boyer.
Cependant, le cadastre ancien indique que la rue existait déjà et qu'elle reliait les rues d'Inguimbert et des Halles.
Le passage a été aménagé dans la seconde moitié du 19e siècle en suivant le modèle des passages couverts parisiens, et il est toujours utilisé aujourd'hui comme galerie marchande.
Sa construction n'a pas modifié les bâtiments environnants, mais a plutôt ajouté un décor aux structures déjà existantes.
Une carte postale du début du 20e siècle montre que le premier niveau était composé d'une série de devantures de boutiques identiques, avec la seule exception de la parcelle 647 qui a conservé sa façade originale.