Ligne Fortifiée : 2e Caposaldo Durasca La Brigue

Le deuxième caposaldo de la première ligne de défense du Vallo Alpino dans le sous-secteur II A se situe sur les hauteurs à l'est de la vallée de la Roya, en aval de Saint-Dalmas et jusqu'au vallon parallèle du Ru Sec.
Il est composé de huit ouvrages d'artillerie casematés en caverne de type 2000 ou 7000, ainsi que deux abris-cavernes et un ouvrage passif d'observation.
Ces ouvrages ne sont pas organisés en une ligne droite, mais sont plutôt échelonnés en profondeur.
Les ouvrages d'artillerie comprennent généralement une chambre-abri avec une ou deux galeries d'accès en chicane, des galeries transversales menant à d'autres pièces telles que des citernes, des ventilateurs, des magasins de vivres et de munitions, ainsi que des couloirs annexes menant à des positions de tir.
Les techniques de camouflage utilisées comprennent des coupoles hérissées de pierres brutes espacées, des créneaux extérieurs à trémie et des plafonds en forme de dent dissymétrique, des petites positions de tir indépendantes pour mitrailleuses dissimulées sous un simulacre de bergerie, ainsi qu'un parement de béton reproduisant la teinte du rocher environnant.
Certains ouvrages disposent également de portes blindées en fer avec fenêtre-guérite.
L'ouvrage d'infanterie n°92, appelé Cagalupo ou Rocher des Nids, est entièrement troglodytique.
Le caposaldo comprend également deux abris-cavernes non actifs pour les troupes de renfort, ainsi qu'un bâtiment de troupe avec des murs parementés en moellons formant un petit appareil soigné. Le deuxième rempart de la première ligne de défense du Vallo Alpino dans le sous-secteur II a de la Haute-Roya est constitué par ce groupe d'ouvrages.
La plupart de ces ouvrages ont été construits à partir de 1931 conformément à la circulaire 200, bien que certains aient commencé dès 1929.
Le rapport du service des renseignements militaires français daté du 15 février 1934 contient des cartes et des plans indiquant leur emplacement.
La batterie prévue à l'origine sur la cime d'Arpèse n'a pas été construite et a été remplacée par celle de Peluna.
Ce projet était le plus important et a subi des modifications en cours de construction : les quatre positions de tir, qui étaient initialement destinées à être couvertes de coupoles métalliques revêtues de blocs de béton, ont été construites à ciel ouvert.
De plus, le chantier n'a pas été entièrement achevé et le revêtement intérieur en béton n'a pas été réalisé, laissant des segments de tunnel bruts de forage.