Hôtel-dieu Actuellement Musée Cavaillon

Il s'agit d'un ensemble architectural composé de l'ancienne chapelle d'un hôpital et d'un corps de bâtiment attenant sur la droite.
La chapelle est orientée au sud-est et possède deux petits réduits de chaque côté du choeur.
Elle est construite en pierre de taille et possède une nef unique à trois travées de voûtes d'arêtes doubles ainsi qu'un choeur en cul-de-four.
Une corniche couronne un entablement autour de la nef et du choeur, en ressaut sur les pilastres qui soutiennent les doubleaux.
La façade principale est monumentale et se détache sur un entablement couronné d'une croix et de pots à feu.
Elle comporte une porte haute rectangulaire et un grand oculus reliés par des chutes végétales, dans un ébrasement concave à refends.
Un petit clocher-mur est situé vers le choeur.
Le bâtiment contigu est rectangulaire et comprend deux étages carrés avec une cage d'escalier au fond qui communique avec le réduit attenant au choeur.
La façade principale de ce bâtiment est plus basse et légèrement en retrait par rapport à celle de la chapelle, avec une seule travée comprenant une porte et une fenêtre couronnée par une balustrade.
Derrière se trouve un autre bâtiment donnant sur une cour actuellement couverte et servant de garage.
Les clefs de voûte sont décorées dans le genre des Franque avec des coeurs, une croix de Malte ou étoile à six branches et des quadrilobes dans une moulure. Au 18ème siècle, le premier hôpital a été transféré de la rue Saint-Etienne à la Porte du Moulin.
L'édifice qui est encore visible sur les vues du début du 20ème siècle, situé partiellement au sud de la chapelle, aurait été construit en 1711 par les frères Devaux pour un coût de 870 livres.
La chapelle a été ajoutée aux travaux débutés le 8 décembre 1758, sous la direction de l'architecte avignonnais Joseph-Abel Mottard et du maître maçon Jean-Louis Bertet.
Le bâtiment le long du cours Gambetta a été érigé plus tard dans le 18ème siècle par François-Xavier Crousnilhon.
En 1854, le dallage a été refait.
En 1907, la famille Jouve a acheté les biens hospitaliers et a transformé le bâtiment en musée archéologique en 1946 après avoir évité sa démolition en 1912.