Ancien Couvent Des Cordeliers, Actuellement Maison De Négociant En Vins Et Maison De Retraite Beaune

Seuls le bas-côté nord de l'église et des chapelles voûtées d'ogives ont survécu.
Lors de la construction de caves modernes, des vestiges de la première église ont été découverts dans le sous-sol après le dégagement du soubassement du mur gauche du chœur.
Avant la Révolution, l'édifice était fermé, au nord-est, par une quatrième galerie de cloître appuyée sur l'élévation de l'église.
Pour prolonger la rue jusqu'au rempart, le vaisseau principal de l'église et cette galerie furent détruits ainsi que les extrémités nord des ailes du bâtiment conventuel.
Le cloître est surmonté d'un étage en appentis couvert de tuile creuse.
Les arcatures à colonnettes sont inscrites sous des arcs segmentaires reposant sur des piliers formant contreforts au droit des doubleaux des voûtes en berceau.
Les travées d'angle sont voûtées d'ogives.
Le corps de bâtiment principal est situé entre la cour et le jardin.
Son rez-de-chaussée abrite la grande salle de l'ancien chapitre, voûtée d'arêtes à décor de stuc.
L'étage est desservi par un escalier tournant en pierre puis en bois.
Le bâtiment sur rue est traversé par un passage couvert donnant accès à la cour.
Les caves, situées sous l'aile gauche, se composent de trois galeries voûtées en berceau à lunettes et séparées par des piliers. Le couvent des cordeliers à Beaune aurait été fondé en 1246 après le passage en 1239 de la couronne d'épines du Christ ramenée à Paris par Saint Louis.
Deux franciscains accompagnant la relique auraient séjourné dans la ville pendant un certain temps.
Le pape Innocent IV aurait autorisé la fondation du couvent et accordé des indulgences à ceux qui aideraient à sa construction.
En 1268, ils s'installèrent définitivement à l'emplacement actuel après avoir acheté une nouvelle maison.
L'église était dédiée à Saint Bernardin et plusieurs confréries y avaient leur siège.
Les bâtiments conventuels ont été surélevés aux 15e et 16e siècles et ont subi des réparations et des augmentations sous Nicolas Arsan.
En 1791, les bâtiments ont été utilisés pour y installer provisoirement les prisons et ont été vendus en 1796.
Les acquéreurs ont été tenus de démolir l'église afin de prolonger la rue longeant l'Hôtel-Dieu.
Les vestiges de l'église ont été restaurés en 1972-1976.
Le bâtiment conventuel est maintenant la propriété des Hospices de Beaune et a été restauré et partiellement remanié dans la deuxième moitié du 20e siècle.