31480 Laréole
En 1579, Pierre de Cheverry, qui cumule les fonctions de Trésorier général des finances et de Conseiller du roi, décide l’édification du château de Laréole. Il fait appel au principal
architecte et ingénieur de la sénéchaussée de Toulouse, Dominique Bachelier.
Edifié en trois ans, le château de Laréole est un exemple exceptionnel de château Renaissance qui marie la tradition locale à la plus avant-gardiste architecture civile française. La coursière, portée par cinq arcs en anses de paniers, rappelle celle de l’hôtel d’Assézat. La bichromie omniprésente, engendrée par l’alternance de pierres et de briques, témoigne d’un parti pris esthétique unique voulu par le commanditaire. En conservant un escalier d’apparat, le corps de logis se dote d’une salle transversale, donnant sur cour et jardin et conserve un exemple rare de cheminée maniériste multipliant les références à l’Antiquité. Mise en scène triomphale et maintien du jeu chromatique, font de la cheminée le véritable morceau de bravoure des intérieurs du château.
En 1707, un riche banquier toulousain, Jean-Pierre Colomès, acquiert le château de Laréole et entreprend sa restauration. Il décide de lui adjoindre un jardin à la française inspiré des leçons de Le Nôtre. Les « couverts » succèdent aux « découverts », et ménagent un écrin de verdure. Pour parachever le jardin, Joseph Colomès commande au sculpteur toulousain Marc Arcis une
décoration statuaire sur le programme des dieux et déesses de l’Antiquité. L’acquisition du château de Laréole par le Conseil Général de la Haute-Garonne en 1984,
annonce l’avènement d’une période de renouveau avec la restauration des extérieurs, la restitution du parc XVIIIe et l’ouverture des salles de l’étage noble au cours de la saison 2006.