Ville De Loudéac Loudéac

Au début du 19ème siècle, la ville de Loudéac était centrée autour de son église et peu étendue.
La place avait une configuration similaire à celle d'aujourd'hui, mais avec deux bâtiments publics disparus au sud-est de l'église, dont l'un pourrait avoir été une halle.
Au nord se trouvait l'hôpital avec sa chapelle et à l'est, le presbytère avec deux corps en équerre.
La prison, longue bâtisse avec avant-corps, était située au nord-est de l'hôpital, tandis qu'à l'extrémité de la rue Cadelac se trouvait une caserne donnant sur le rond-point Ker-Sainte-Anne.
Bien que la ville possédait plusieurs édifices publics, il manquait un tribunal, qui aurait pu être le deuxième bâtiment situé au sud-est de l'église.
À l'est de l'église se trouvait la chapelle Notre-Dame, flanquée au nord d'une parcelle libre où sera construit plus tard l'hôtel de ville.
La rue de Moncontour montrait également l'emplacement libre où sera érigé le tribunal au milieu du 19ème siècle.
À la fin du 19ème siècle, la ville a commencé à se développer autour de la gare de chemin de fer construite en 1875.
Les rues telles que la rue du Docteur Robin ont été construites selon un plan d'alignement régissant l'implantation de plusieurs maisons dans la rue.
La rue Henri Le Vezouet présentait également une ordonnance similaire.
Dans les années 20 et 30, un habitat plus modeste s'est répandu dans la ville, parfois pour des notables, avec une certaine inventivité architecturale et même de fantaisie, comme le montrent les maisons de la place de l'église et la maison de la rue Henri Le Vezouet.
À cette époque, l'architecte Jean Fauny a construit trois édifices modernes caractéristiques de son style : le foyer rural, l'ancien dispensaire (aujourd'hui cabinet médical) et la maison à bon marché de la rue de la Chesnaie, introduisant un aspect social nouveau dans l'architecture de Loudéac.
Les maisons de notable de la rue de Cadelac faisaient référence à des styles divers, mais toujours savants, avec en général un style nettement urbain, utilisant des matériaux tels que la brique.
Avant d'être contournée par des voies modernes, la ville était parcourue par des grands axes routiers vers Rennes et Carhaix dans le sens est/ouest, vers Saint-Brieuc et Pontivy dans le sens nord/sud, ainsi que vers des villes secondaires comme La Chèze et Uzel. La ville de Loudéac ne possède pas d'éléments antérieurs au 17ème siècle, à l'exception d'une maison à pan de bois sur la place de l'église et d'une croix datant de cette période.
Au 18ème siècle, la ville connaît un essor important grâce à l'activité toilière dont elle est un centre important associé à Quintin et Uzel.
Cette prospérité se reflète dans le développement de la ville et la construction de bâtiments religieux, domestiques et publics.
La période faste se poursuit légèrement au début du 19ème siècle avec la construction de maisons typées stylistiquement dans plusieurs rues.
Cependant, l'activité toilière subit un déclin brutal et quasiment définitif, entraînant un déclin similaire dans l'essor de la ville.
Le cadastre dressé en 1829 donne une image fidèle de la ville à la fin de cette période faste.
Un nouveau cycle de développement apparaît à la fin du 19ème siècle, probablement dû à la construction du chemin de fer inauguré en 1875.
La ville devient une capitale locale avec la construction de bâtiments tels qu'un hôtel de ville ambitieux, un hôtel des impôts et un établissement d'enseignement privé.
Au début du 20ème siècle, un nouvel habitat résolument moderne apparaît, largement inspiré par l'architecture balnéaire en vogue sur plusieurs points de la côte nord de Bretagne.
Dans les années 30, l'architecte Jean Fauny signe trois œuvres à Loudéac.
La place de l'église a été récemment réaménagée, mais les maisons qui la bordent reflètent bien la diversité architecturale visible dans d'autres rues.