Usine De Quincaillerie (clouterie) Mustad Duclair

Les ateliers de fabrication en rez-de-chaussée sont construits en charpente métallique et couverts en shed.
Ils présentent des vestiges d'arbres de transmission et sont équipés de rails au sol et de ponts roulants.
Certains ateliers sont éclairés par des baies en arc plein cintre surélevées et de baies à claire-voie, avec un toit à longs pans et un pignon couvert.
Un autre atelier de fabrication est édifié en parpaing de béton et charpente métallique, avec un toit à longs pans couvert en tôle et matériau synthétique.
La chaufferie et le bâtiment d'eau sont également en rez-de-chaussée, avec un toit à longs pans et un lanterneau pour la chaufferie, et un toit à longs pans et un pignon découvert pour le bâtiment d'eau.
Le bureau est en parpaing de béton et dispose d'un étage carré avec un toit en terrasse.
Enfin, le logement patronal est construit sur deux étages carrés et un étage de comble, avec un toit en pavillon, des lucarnes et une couverture en ardoise. En 1891, Clarin Mustad, un industriel norvégien, fonde une usine de quincaillerie spécialisée dans la fabrication de clous pour ferrer les chevaux.
Les machines et la matière première sont importées de Norvège par bateau, et l'usine possède son propre quai de chargement sur la Seine.
En 1908, Clarin Mustad brevette une technique de fabrication de clous en acier extra-doux par forgeage à froid, qu'il organise selon un processus de fabrication extrêmement secret et fragmenté.
Une cité ouvrière est construite aux abords de l'usine en 1901.
Dans les années 1910 et 1920, la famille Mustad implante des clouteries dans plusieurs pays européens.
En 1939, l'usine produit 19 000 kg de clous par mois, mais la chute du marché des clous pour ferrer les chevaux durant l'entre-deux guerres se répercute sur la production.
L'usine diversifie alors sa production en développant la fabrication de petites pièces métalliques courantes.
En 1983, la société Mustad représente 90% du marché français du clou, mais les 300 tonnes produites annuellement n'occupent plus que 12 ouvriers.
L'usine ferme en 1987 et les bâtiments sont repris par d'autres sociétés jusqu'en 1992.
Aujourd'hui, ils sont désaffectés et menacés de destruction.