Station Balnéaire Dit Le Nice Havrais Sainte-adresse

En 1906, Georges Dufayel, promoteur immobilier basé au 11 boulevard Barbès à Paris, achète des terrains au pied de la falaise de la Hève aux héritiers Désiré Dehors.
Il crée une station balnéaire qu'il nomme le Nice Havrais et engage l'architecte havrais Ernest Daniel pour concevoir le plan du lotissement autour de voies parallèles entre la mer et la falaise, reliées par des escaliers.
Il fait également construire des bâtiments prestigieux tels que le palais des régates, le palais du commerce et l'immeuble du Nice Havrais, terminé après la mort de l'architecte en 1911.
L'hôtellerie est due à l'architecte parisien Rives.
Les lots sont vendus nus ou avec une villa, conçue par Ernest Daniel.
Les propriétaires font appel à des architectes havrais tels que Noël, Poupel, Garin, Letellier ou rouennais, Boniface et Sahut, voire parisien, Faure-Dujarric.
Georges Dufayel garantit l'éclairage des rues de 1907 à 1910 par contrat avec la société havraise d'énergie électrique.
Pendant la Première Guerre mondiale, le gouvernement belge en exil s'installe dans les bâtiments et les villas du Nice Havrais.
La voirie est classée municipale en 1923.
En 1925, l'union des propriétaires et locataires du Nice Havrais est créée pour la protection du site.
Des villas sont encore construites dans les années 1930, telles que la villa dite La Coiffe due à l'architecte havrais Henri Daigue, les villas du 42 boulevard Dufayel (Fabre et Le Soudier), 44 boulevard Dufayel (Vallin, Loisel, Audigier) et 8 avenue Nice Havrais (Lehmans).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'hôtellerie est détruite par les Allemands en 1940, les palais des régates et du commerce ainsi que les villas du front de mer sont également détruits.
Des villas sont reconstruites dans les années 1950 en brique.
Des glissements de terrain dans les années 1960 entraînent la destruction de villas au pied de l'immeuble du Nice Havrais, dont celle de l'architecte Henri Loisel, rendant la zone inconstructible.