Sanatorium, Puis Hôpital Renée-sabran Hyères

Le sanatorium d'origine se compose de trois bâtiments allongés en moellons enduits, sans chaîne en pierre de taille, orientés vers le sud-ouest.
Les toits sont recouverts de tuiles plates mécaniques.
Le pavillon central a une façade sud ordonnancée avec un avant-corps central en saillie et deux ailes latérales en retour d'équerre.
Il a un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré couvert d'un toit à longs pans à croupe.
La chapelle est construite en pierre artificielle avec des inclusions de nombreux coquillages, peut-être du béton composé de sable marin.
Le soubassement est en pierre de taille calcaire blanche et dure.
La flèche polygonale du clocher est également recouverte de la même pierre artificielle.
Le chevet a une forme polygonale et son plan est en croix latine avec un seul vaisseau couvert de trois travées d'arêtes séparées par des doubleaux.
Le transept, le chœur et le porche, qui est surmonté d'une tribune, sont également voûtés d'arêtes.
Dans le parc, il y a plusieurs maisons utilisées comme logements pour le personnel ou pour d'autres activités, ainsi que les pavillons Cadgène et du Rhône, construits dans les années 1930.
Le pavillon Coty, situé au nord et datant de 1958, est en béton armé, y compris la terrasse de couverture. Le sanatorium Renée-Sabran a été créé dans le cadre de la découverte des traitements en milieu marin pour soigner la tuberculose à la fin du 19ème siècle.
En 1875, les Hospices Civils de Lyon ont décidé de créer un hôpital maritime pour enfants.
Hermann Sabran, président du conseil d'administration, a consacré son temps personnel à la création de ce sanatorium après le décès de sa fille unique Renée de la tuberculose.
Il a choisi la presqu'île de Giens où une vingtaine d'enfants ont été accueillis en 1887 dans deux immeubles de location, puis a acheté un domaine de 25 hectares en bordure de la baie de la Vignette qu'il a fait don aux Hospices en 1888.
La première pierre du sanatorium et de la chapelle a été posée en 1889 et l'inauguration a eu lieu en 1892.
Les enfants venus de Lyon étaient environ une centaine et ont été soignés par le docteur Vidal de Hyères.
En 1931, un chirurgien, le docteur Félix Bérard, a rejoint l'équipe soignante et a également fondé le sanatorium Léon-Bérard.
Deux pavillons ont été construits en 1931 et 1936, ce dernier étant dessiné par l'architecte Robert Giroud.
Ils ont permis l'accueil de 700 enfants et ont été complétés en 1958 par un nouveau pavillon pour les nourrissons.
Avec la régression de la tuberculose dans les années 1960, l'hôpital s'est reconverti, comme les autres établissements de ce type, essentiellement dans la réadaptation fonctionnelle pour adultes, la chirurgie orthopédique et la gériatrie.