Fortification D'agglomération Felletin

On ne sait pas précisément quelle était la nature des fortifications de la ville.
Il n'y a aucune preuve qu'elles étaient constituées d'un fossé large et profond, relié par une double muraille de six pieds d'épaisseur, avec 18 à 20 tours crénelées, comme l'affirme l'abbé Pataux.
L'étude du plan de la ville renseigne sur le tracé des fortifications, mais il ne reste que peu de vestiges de ces éléments défensifs aujourd'hui : une élévation postérieure d'un hôtel particulier (AM parcelle 23), des restes de fossés découverts lors de travaux de restauration d'une maison (AM parcelle 48) et une base de mur visible dans une cave de maison (AL 82).
L'abbé Pataux indique que les quatre portes des fortifications étaient ornées d'une image de la Vierge et donne une description précise de deux d'entre elles : la porte de la Font à l'Anel qui avait la forme d'une tour et servait de prison dans les cas urgents, et la porte de la Pelleterie qui était formée de deux tours de tailles différentes, la plus élevée portant l'horloge de la ville et servant également de prison.
Des éléments descriptifs concernant les deux autres portes (porte du Château et porte Pisseloche) ne sont pas connus. On ne sait pas exactement quand les fortifications ont été construites, peut-être au 13ème ou au 14ème siècle.
Toutefois, le terrier des charités de la ville de Pheletin datant de 1448 mentionne deux des quatre portes qui permettaient de franchir les murs : la porte de la Pelleterie et la porte du Château.
Au début du 18ème siècle, le système de défense a presque complètement disparu et l'emplacement du mur d'enceinte, reconnu comme propriété royale par un édit de 1775, a été vendu à des habitants de la ville.
Les tours qui rythmaient les fortifications se sont également dégradées au fil du temps, certaines ayant été démantelées ou arasées.
Seule une tour subsiste aujourd'hui, incluse dans une propriété privée.
Les quatre portes de la ville reliant la partie intra-muros aux faubourgs se sont également dégradées au cours des siècles, certaines ayant été rasées et leurs pierres utilisées pour des travaux de réparation dans la ville.