Faubourgs Cavaillon

Le développement des faubourgs a impliqué la conversion des chemins de campagne en voies urbaines, qui ont été ouvertes par des rues secondaires, souvent sans issue.
Dans les années 1930, la partie sud de la ville a conservé une structure rigoureuse avec un parcellaire régulier.
Récemment, la croissance urbaine de la périphérie s'est principalement manifestée sous forme de lotissements concertés, où l'organisation de l'espace est basée sur des voies en boucle, parfois même en spirale, sans orientation définie et surtout sans communication entre elles.
Les activités sont réparties en trois zones : une première zone clairement urbaine, caractérisée par une forte présence commerciale, de bureaux et de services (l'ancienne vocation artisanale et industrielle ainsi que celle de loisirs tendent à disparaître) autour des cours.
Une deuxième ceinture moins urbaine comprend des zones moins habitées alternant avec des zones de production, dans la partie nord et au pied de la colline Saint-Jacques : la zone industrielle de Cavaillon et de grands ensembles collectifs.
Enfin, les dernières sections encore complètement rurales il y a peu de temps commencent à être grignotées sur leur frange est par des lotissements et des équipements (installation de groupes scolaires importants significatifs de ce changement), mais les fermes y sont encore présentes.
Au sud, les quartiers des Grands Jardins étaient jusqu'aux années 1930 un ensemble régulier de jardins potagers, puis un habitat pavillonnaire ou plus cossu s'y est ajouté. Les faubourgs de Cavaillon, qui occupent un grand territoire de plaine, ont été progressivement intégrés à la ville après la démolition des remparts au 19ème siècle.
Les cours d'eau ont joué un rôle important dans l'évolution topographique de la ville, notamment la Durance qui a nécessité la construction d'une digue au début du 20ème siècle pour permettre l'urbanisation de la partie méridionale.
L'urbanisation des faubourgs s'est déroulée en trois temps forts : une première poussée entre 1890 et 1914 vers le sud, l'est et le nord, suivie d'une période de déplacement de la ville vers le sud dans les années 1920-1930 avec la construction de quartiers résidentiels le long de la digue de la Durance, puis une extension le long des axes nord et est depuis les années 1960.
La ville s'est également développée grâce à l'ajout de nouvelles routes reliant les villages et bourgs satellites à la route nationale, ainsi que par l'arrivée du chemin de fer dans la seconde moitié du 19ème siècle.
En ce qui concerne la voirie, la ville s'est principalement construite autour de la ceinture des cours héritées du 18ème siècle, avec seulement quelques créations de voirie telles que les avenues Joffre et Paul-Doumer.