Digue Des Morais Hillion

La digue actuelle mesure 150 mètres de long, 2,50 mètres de haut et 1 mètre de large.
Elle ressemble à un talus en pierre qui a été raccourci au milieu, laissant des pierres de granite et de grès pour d'autres utilisations.
Les dimensions et la structure rigide ne conviendraient pas pour un simple talus de séparation entre des parcelles de même valeur agronomique.
Cependant, sa fonction d'endigage justifie ses proportions et son tracé entre la digue de Pissoison, le sillon Saint-Jean et le Clos Goblet. Il est dit que cette grande digue en pierre existait déjà avant la grande digue de Pissoison, selon la tradition orale.
Une partie de la digue aurait été reconstruite par l'armée en 1913, mais elle ne figure pas clairement sur le cadastre de 1785.
On peut la situer au-dessus du niveau parallèle de la levée des marais, là où se trouve maintenant le canal qui traverse la parcelle n° 2660.
Elle se trouve au sud-ouest de la ferme de Pissoison et au sud de l'écart du Clos Goblet.
La digue a été à nouveau identifiée sur le cadastre de 1847, entre les parcelles n° 770 et 777.
Cette digue a permis de drainer les terrains des marais, notamment la parcelle appelée les mottes.
Des pierres ont été prélevées au milieu de la digue pour des raisons d'aménagement foncier et agricole.
Aujourd'hui, la parcelle n° 2661 du Terrier du Penthièvre entre le Clos Goblet et Pissoison est encore bordée par un talus, vestige de l'ancienne digue en pierre (la plus ancienne selon la tradition orale), édifiée au niveau des plus hautes mers, parallèle au rivage et perpendiculairement au sillon Saint-Jean.