31330 Larra
L’accès au château depuis la route se fait actuellement par une double allée en forme de lyre qui ouvre sur la cour d’entrée par un portail.
A l’origine, il s’agissait d’un immense
rond-point, visible sur le cadastre napoléonien et repérable aujourd’hui en vision aérienne sur les cultures avoisinantes.
L’état actuel peut être analysé en fonction du plan conservé d’époque Romantique. La partie centrale de la composition est du château et qui occupe en longueur les deux-tiers du terrain. Ce parterre est cantonné par deux allées parallèles qui se rejoignent en équerre, donnant accès à une troisième allée. A l’époque Romantique, cette troisième allée partait en réalité du château et constituait l’axe principal du jardin. Elle comportait un axe transversal dessiné dans l’alignement de l’axe du parc. Le carrefour de ces deux allées était matérialisé par un rond-point cantonné par les quatre fontaines encore en place aujourd’hui. Celles-ci ne jouant plus à présent leur rôle de carrefour, se trouvant placées de manière anachronique au milieu du grand parterre actuel. La troisième allée, perpendiculaire à l’axe de la composition aboutis à un bassin octogonal aujourd’hui à sec, qui comporte en son centre un socle de briques de forme ovale, autrefois décoré de la statue en terre cuite d’une divinité marine.
Au-delà de ce bassin, un passage central toujours dégagé conduit jusqu’aux limites de la propriété. Il desservait, selon le plan du début du 19e siècle, deux espaces distincts : le Labyrinthe de Buis et le Bois des Essences. Seules les limites parcellaires actuelles conservent la mémoire de ces aménagements aujourd’hui disparus.
La tradition familiale s’est toujours attachée à maintenir un verger et un potager de part et d’autre de cette composition. Ils en étaient séparés par une allée latérale bordée de buis, dont il subsiste quelques traces aujourd’hui côté nord contre la « serre » et une allée intacte côté sud, le long du verger.
L’ancien puits en pierre visible sur le plan existe toujours, masqué par un bâtiment à deux absides utilisé comme séchoir. Le puits desservait le verger.
Le parc, de 50 ha environ, répond toujours au plan d’origine, confirmé par le document début du 19e siècle. Il est séparé du jardin par un muret percé de trois portails à piliers. Les piliers du portail central sont ornés de lions. Ceux des portails latéraux sont construits en biseau pour s’aligner sur la perspective des allées biaises.
La première partie du parc répond à un plan en étoile à partir d’un rond point central d’où rayonnent huit allées, l’ensemble s’inscrivant dans un carré. L’allée principale issue du jardin se prolonge vers le nord jusqu’à un rond point terminal en bordure du ruisseau : le Rieutort. C’est la seule allée bordée de buis. Les bosquets sont plantés de chênes (7 variétés). Des charmilles encore en place à la fin du 19e siècle ont disparu.