Arboretum Du Lavot Fournets-luisans

25390 Fournets-Luisans

Présentation : Arboretum Du Lavot

Trente hectares d’arboretum encore jeune sont nichés au milieu d'un ensemble forestier. Il s’agit là d’anciennes pâtures, abandonnées jusqu’en 1995 aux montbéliardes, longtemps demeurées

du pré-bois, si caractéristique du Haut-Doubs d’autrefois. Quelques groupes de hêtres, érables et frênes ayant poussé à l’abri des buissons de noisetiers ont été dégagés. Certains vieux sapins préexistants ont été soigneusement conservés. Des arbres qui jusqu’ici n’avaient jamais été essayés à cette altitude en Europe ont été introduits chaque année depuis neuf ans. L’ensemble est planté comme un parc à l’anglaise et la suppression de tous les produits chimiques a permis à la flore et à la faune de montagne originelles de réapparaître (lys martagon, gentianes, etc.., mais aussi papillons d’altitude). Le domaine du Lavot actuel est une propriété particulière, principalement forestière, d’une contenance de 142 hectares d’un seul tenant (exception faite de quatre hectares situés sur le versant nord). S’étendant sur le versant sud d’une de ces montagnes à vaches si caractéristiques du Haut-Doubs, le domaine commence à 930 mètres d’altitude, pour atteindre 1049 mètres, au faite du point géodésique de la combe au Roussot. L’arboretum se trouve ainsi entouré par les hautes futaies de résineux, traversées par plusieurs kilomètres d’avenues bordées d’arbres différents (mélèzes, tilleuls et merisiers) et de pistes forestières. Depuis vingt sept ans gérée en futaie jardinée, la forêt résineuse à dominante d’épicéas et de sapins pectinés, abrite variétés d’essence et de classes d’âges. Elle a été complétée par des plantations d’épicéas en 1970, 1985 et 1995 (près de 80 000 sujets introduits depuis trente trois ans) dont les éclaircies régulièrement réalisées peuvent servir d’enseignement sylvicole. Les bâtiments se composent d’une imposante maison de maître, de plus de trente mètres de long et de plus de vingt mètres de large, recouverte d’un immense toit de tuiles écaille jaunies, aux façades en grande partie bardées d’épicéa et percées de fines fenêtres du même bois. Ancienne ferme du XVIIème siècle, cette construction fût remaniée en 1854 par l’ancêtre de l’actuel propriétaire, afin de satisfaire les exigences de l’agriculture moderne de l’époque, néanmoins avec le souci d’utiliser le matériau traditionnel provenant directement de la propriété : le bois. En cours de restauration (la charpente est entièrement réparée et la couverture refaite en 1997, les fenêtres sont toutes remplacées la même année), celle-ci est un exemple réussi de l’architecture de montagne dont les témoignages disparaissent malheureusement peu à peu aux alentours. Un pigeonnier traditionnel vient d’être reconstitué, accueillant plusieurs couples de “ strassers ”, blanc et brique. Ce bâtiment est accompagné d’une maison en longueur (restaurée en 1992), également bardée de bois et qui sert au logement du garde. Celui-ci est flanqué d’un hangar en bois, construit en 1992. De l’autre côté de la route communale, on peut découvrir la petite chapelle de Notre-Dame du Lavot qui abrite les sépultures des membres des familles de Buyer-Mimeure et a’Weng.
Plus à l’est, au coeur des sapinières, est plantée une petite loge bardée de bois, traditionnellement baptisée chalet. Toutes les restaurations ont été menées avec le souci de préserver le caractère du site.

Les collections comprennent actuellement plus de 500 jeunes sujets, principalement des érables, amélanchiers, bouleaux, charmes, crataegus, évodia, hêtres, frênes, mélèzes, pommiers, épicéas, pruniers, chênes, sorbiers, lilas, tilleuls, poiriers. On relève plus de 100 variétés différentes, sans compter les parotias, néfliers, gingko biloba, séquoïa, noyer d’Amérique, marronniers, cèdre, tous introduits depuis 1995. principales collections (Collection géographique? Collection systématique? Collection ornementale?). Même si le but de cette collection est clairement didactique, la disposition des végétaux relève davantage de la tradition du parc à l’anglaise. L’imposant rideau de fond enrésiné sert à mettre en valeur l’arboretum principalement feuillu dont, à l’automne, la cascade de couleurs contrastées vient égayer l’austérité première. Seuls quelques résineux étrangers ont été placés au centre du dispositif. Contrairement aux idées reçues, il a été choisi de planter les grands arbres (à terme, bien élagués à la base) près de la maison et les plus petits au loin, permettant ainsi la découverte simultanée de plusieurs plans. La proximité d’une couleur automnale et d’une autre a également fait l’objet d’une réflexion. De même, il a été tenu compte de l’endroit où les activités journalières de l’occupant de la maison allaient le conduire, afin de lui réserver un paysage différent selon les heures et évidemment selon la position du soleil, si variable d’une saison à une autre en montagne. Les sujets acceptant le caillou ont été placés au nord, plutôt sec, tandis que les terres grasses et plus humides du sud de la propriété ont été réservées aux sujets plus exigeants en eau.

Informations utiles

Thème
Arboretum
Histoire
Rodolphe de Buyer (1782-1865), maître de forges en Haute-Saône (dix-septième des six cents plus imposés de son département), fait dresser un plan de sa propriété en 1822 et bâtit la chapelle en 1859. A l’époque, l’intérêt du domaine demeure industriel, puisque le bois produit sert à approvisionner les forges. A sa mort, lui succède son fils aîné Ferdinand, marquis de Mimeure, également maître de forges et qui s’éteint en 1881, après avoir contracté une alliance avec une Jouffroy d’Abbans, propre petite-nièce de l’inventeur de la roue à aubes. L’aîné de ses enfants, Fernand, marquis de Buyer-Mimeure, lui succède alors, avant de mourir prématurément en 1906, l’année où il réalise d’importantes plantations d’épicéas au Lavot. Sa fille, Anne de Buyer-Mimeure, devenue en 1916 Madame Jean a’Weng, poursuit l’œuvre entreprise, malgré la cascade de décès qui l’entoure, avant de transmettre le domaine, à sa mort en 1977, à son unique petit-fils, François-Louis a’Weng, actuel propriétaire.
Rareté fortuite, à la suite de décès successifs, Monsieur a’Weng a hérité, à l’âge de seize ans seulement, de sa grand-mère, avec l’intention de reconstituer un patrimoine forestier en s’inscrivant dans la durée. Animé par la volonté de rajeunir le peuplement ligneux, il a procédé à de méthodiques sélections, n’hésitant pas à favoriser la régénération naturelle en ouvrant les hautes futaies, désignant les arbres de place, multipliant les opérations de sylviculture douce avec un respect constant des équilibres naturels, la longévité que l’on est en droit d’attendre au XXème siècle lui laissant l’espoir de pouvoir un jour en contempler les résultats. Après l’abandon de l’exploitation agricole, se refusant à fermer définitivement le paysage, il prit le parti de planter à très faible densité les pâturages des abords immédiats de la maison, souhaitant qu’un souci scientifique accompagne les préoccupations esthétiques qui ne l’avaient jamais quitté. C’est alors que naquit le projet d’arboretum, sous le contrôle scientifique d’un paysagiste de renom : Alain Richert.
A voir
Arbres remarquables, Arbres d'alignement, Arbres fruitiers, Arbustes,
Arbres remarquables : Erable sycomore ; Hêtre commun ; Sapin pectiné
Arbres d’alignement : Tilleuls de Hollande, Frênes à fleurs
Arbres fruitiers : Poiriers, Pommiers , Reine-claudiers, Merisiers, Néphliers, Pruniers (variétés anciennes) Edifice
Ouverture
Deux journées par an, en général juin ou juillet. A partir de 2007, ouverture durant l’été

Tarifs
2 €
Visite
Visites libres, Visites guidées
02h00

Avis

Devenez membre pour donner votre avis !

Donner votre avis