Villa Rhodania Bron, Métropole De Lyon

La villa Rhodania, qui possède un tennis, un jardin, un potager, un verger et une serre, est un peu délaissée.
Les dépendances extérieures telles que la roseraie, la volière et la serre ne sont plus utilisées et le bassin nécessite des réparations.
Les salons du rez-de-chaussée sont simplement meublés et la chambre au sud du premier étage était le bureau du préfet.
Les chambres du deuxième étage sont éclairées par les chiens-assis de la toiture et sont desservies par un escalier secondaire situé au centre de la villa.
Le pavillon nord a été aménagé en belvédère-bibliothèque et une pièce servait de chapelle aux Hostein-List.
Actuellement, cette villa est peu connue du grand public et il a même été envisagé que l'administration locale s'en sépare à moyen terme.
Cependant, pour le patrimoine de la ville de Bron et de la métropole, cette villa est très intéressante et offre une vue magnifique sur l'agglomération.
Du point de vue de l'histoire de l'architecture, la villa Rhodania est considérée comme un exemple de construction libre qui s'adapte bien à son environnement naturel, avec de larges baies ouvrant sur le jardin.
Elle est rattachée à l'influence des écoles de Chicago et du style prairie selon la problématique de construire des habitations dans de grands espaces où l'aspect naturel prime sur l'aspect urbain. La parcelle a été construite pour la première fois par Joseph Mons, un négociant, dans le troisième quart du XIXe siècle.
En 1919-1920, la Villa a été reconstruite et renommée Villa Hostein, en hommage à son architecte et propriétaire Charles Antonin Hostein.
Il est incertain que des éléments de la construction précédente aient été conservés.
En 1934, le préfet Bollaert a acheté la villa et son parc pour qu'elle fasse partie du projet d'aménagement du parc de Parilly.
En juin 1940, le préfet Bollaert a été pris en otage par l'armée allemande, mais a été relâché en juillet.
En septembre 1940, il a été relevé de ses fonctions et la villa a été mise à disposition des préfets successifs comme lieu de repos.
La villa a également hébergé la veuve du Préfet Bonnefoy, mort en déportation.