Site D'écluse De L'ame Saint-jean-sur-mayenne

L'écluse présente une forme en chevron et ses parties maçonnées sont en granite taillé.
La maison éclusière est similaire en architecture et en emplacement à celles du Moulin Oger et de la Maignannerie.
Le numéro (16) et le nom de l'écluse sont inscrits sur une table de pierre au-dessus de la porte d'entrée.
Le jardin de la maison éclusière comprend des bassins de pêche et un fournil avec un foyer couvert en appentis au sud.
Les latrines, situées contre la façade latérale est de la maison, ne sont pas conformes au dessin type car elles sont en tôle ondulée et non en brique, et ont été construites récemment.
La micro-centrale est composée d'un siphon captant l'eau, d'une turbine et d'un générateur contenus dans une bulbe.
La conduite métallique qui l'entoure est plus longue que sur les autres sites et elle ne pénètre que dans une partie du pertuis, encadrée par des murs en béton. Autrefois, la chaussée était située au sud de l'actuel lieu-dit de l'Ame, dans la commune de Montflours, juste au nord d'un ancien passage sur la rivière appelé le gué de l'Ame.
Elle était en charge d'un moulin qui se trouvait sur la rive droite de la rivière, selon le plan de Jaillot datant de 1706.
Ce moulin a été attesté en 1667 par Angot, mais il a disparu avant 1800 et ne figure pas sur la carte de Cassini.
La canalisation de la Mayenne au 19ème siècle a entraîné sa suppression.
Un nouveau barrage avec une écluse devait être construit à environ 100 mètres au sud, mais il a finalement été reconstruit à environ un kilomètre en aval sur les plans de l'ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées E.
Caillaux.
Les travaux ont été réalisés par l'entrepreneur Pierre Colas d'Angers, choisi par adjudication le 15 avril 1853, et leur réception provisoire a eu lieu le 6 avril 1855.
La date de 1854 est inscrite sur le linteau de la porte d'entrée de la maison éclusière, qui est actuellement inhabitée.
Le petit bâtiment installé en 1900 contre la culée du barrage rive droite pour permettre l'irrigation des prairies et l'alimentation du château d'Orange a disparu.
En 1959, EDF a installé une micro-centrale dans le pertuis, mais elle ne fonctionne plus et le transformateur a été supprimé.