Filature De Laine Dite Filature Des Etablissements Chenut à Balanod (39) Balanod

Les ateliers principaux sont construits en moellon calcaire apparent, avec des baies en arc segmentaire, un soubassement voûté et deux étages carrés ou un étage carré et un étage en surcroît. L'escalier est droit et extérieur pour l'extension de 1920.
La charpente est en bois et les tuiles sont mécaniques.
Les bâtiments postérieurs à 1920 sont construits en parpaing de béton et couverts d'appentis en béton, ciment-amiante ou tôle ondulée.
Le logement patronal ainsi que le bureau et l'atelier de fabrication sur rue ont des croupes, avec des tuiles plates pour le logement patronal et des tuiles creuses pour le pignon ouest.
Finalement, il y a un lanterneau sur l'atelier de teinture, proche de la cheminée. La papeterie fondée par Philibert de la Baume à la fin du 16ème siècle est considérée comme l'une des plus anciennes de Franche-Comté.
Elle est devenue une cartonnerie au début du 19ème siècle, puis a été transformée en filature de laine et moulin en 1832.
Environ dix ans plus tard, elle a été vendue à Bourgeois, un meunier, puis à Tournier, un teinturier à Cousance.
La partie restante a été achetée par les Bondivenne.
Vers 1873, Antoine Chenut, apparenté aux Seguin, grands filateurs de Vienne dans l'Isère, a acquis la papeterie.
Elle a été reconstruite entre 1875 et 1885 et tenue par ses fils (Georget et Louis), puis par Louis et son beau-frère J.M.
Astier, avant d'être gérée par la veuve de Louis.
Une aile en retour au sud-est a été agrandie vers 1920, suivie de la construction de l'atelier au nord-est entre 1920 et 1934, ainsi que de son extension après 1934.
En 1942, une cheminée de 15 mètres de haut a été construite par les Ets André Delage de Saint-Etienne.
Le logement patronal nord a peut-être été reconstruit vers 1923 et refait en 1947.
La papeterie a fermé en 1973.
Elle disposait d'une machine à vapeur vers 1863, d'une chaudière en 1882 et d'un moteur à huile lourde attesté en 1925.
Elle avait également de 12 à 25 ch hydrauliques (bassin de 250 m3) et un moteur électrique de 20 ch après l'électrification de 1934.
Les moteurs encore en place sont un moteur électrique Patay de 28 ch et deux roues hydrauliques, dont une d'environ 9 mètres de diamètre.
La papeterie employait environ 25 ouvriers au milieu du 19ème siècle, autant en 1934 et 24 en 1965.
Il existe un fonds d'archives privées.