Église Paroissiale Lespinassière

Le but du programme est de restaurer l'église perdue pour les paroissiens.
Cambiès a choisi de s'inspirer de l'architecture régionale traditionnelle en utilisant le plan à croix latine.
Bien que les moellons de granit soient utilisés pour l'extérieur, le béton est également utilisé pour apporter une touche moderne à l'édifice, qui repose sur des fondations solides de 7 mètres.
À l'intérieur, tous les arts sont utilisés pour embellir l'édifice, y compris la peinture monumentale, la sculpture et le vitrail, mélangeant tradition et modernité.
Les formes épurées et les angles droits de l'Art déco, popularisés par l'Exposition Internationale des Arts décoratifs de 1925, dominent.
En 1934, tous les objets du culte ont été commandés et sont maintenant protégés en tant que Monuments historiques.
Les aménagements liturgiques n'ont pas été modifiés. Située au fond de la vallée de l'Argent Double, l'église paroissiale a été reconstruite après les inondations dévastatrices de mars 1930 qui ont emporté entièrement l'église et le cimetière de Lespinassière.
En janvier 1931, une commission d'évaluation des dommages alloue un crédit de 1 500 000 francs pour la reconstruction de l'église.
Cependant, le choix de l'emplacement crée des tensions entre le curé et les paroissiens qui ne veulent pas de celui choisi par la municipalité, jugé trop éloigné du village et situé dans une zone déjà inondable.
Les travaux commencent en avril 1933, après que l'entreprise Crouzet frères de Narbonne remporte l'adjudication des travaux.
L'architecte Emile Cambiès présente un devis en deux parties en juin 1932, et les derniers marchés sont approuvés en octobre 1934.
L'installation électrique est confiée à Estrade de Carcassonne, la ferronnerie à Paul Fouquet de Béziers, le mobilier à Gustave Guiraud de Figeac, le mobilier cultuel à Biais Frères et fils de Paris, et les ornements sacerdotaux à Emile Biau de Castelnaudary.
La réception définitive des travaux a lieu le 6 mars 1935 et l'église est consacrée le 23 avril 1935.
Cette reconstruction est remarquable car elle a été réalisée d'un seul jet, avec tous les corps de métiers et artistes travaillant ensemble pour un achèvement rapide, ce qui rappelle les reconstructions d'après-guerre par l'ampleur et la cohérence du chantier.
L'architecte Emile Cambiès a également travaillé sur les caves coopératives de Fabrezan, Ferrals-des-Corbières, Ornaisons et Davejean, ainsi que sur le groupe scolaire Jules Ferry conçu par Marcel Chappey.