Eglise Peyremale

Au XIIIe siècle, le castrum de Petramala est mentionné comme faisant partie de la vignerie et du diocèse d'Uzès.
Il y avait apparemment une petite fortification sur cet éperon, juste derrière l'église actuelle.
Des moines bénédictins de l'abbaye de Sauve ont fondé un prieuré à Peyremale et ont probablement construit l'église romane primitive.
Le prieuré est devenu le prieuré Notre-Dame de Peyremale sous la juridiction de l'évêque d'Uzès jusqu'à la Révolution.
En 1731, des modifications ont été apportées à l'église primitive pour augmenter sa capacité, notamment la construction d'une chapelle semi-ogivale au sud, d'une tribune et d'un clocher.
Entre 1833 et 1881, un porche et une porte ont été ajoutés et la petite chapelle de la Vierge a été agrandie en sacristie.
L'église est construite en moellons plats irréguliers en schiste gréseux brun et en lauzes pour la toiture.
La façade occidentale est surmontée par un clocher trapu et aveugle.
Les encadrements des rares baies, les chaînages d'angles et la corniche en doucine sont en grès clair.
L'interruption de la corniche au niveau de la façade ouest et la surélévation de la toiture de la nef au pignon est témoignent de la reconstruction partielle de l'édifice au XVIIe siècle.
L'église a un plan général cruciforme, avec l'ajout de deux chapelles latérales formant un faux transept.
La nef est voûtée en berceau brisé sur doubleau, les chapelles en berceau brisé et l'abside en cul-de-four.
La chapelle nord conserve des traces de peinture rougeâtre qui représentent les signes du zodiaque séparés par des traits doubles.
Cette église appartient au groupe des églises de la région dont le type est de Bonnevaux, dont la communauté monastique était composée de bâtisseurs qui savaient créer des effets décoratifs en prenant des pierres de teintes différentes.