Chapelle Saint-jacques Bordeaux

Le texte décrit une ancienne église avec une nef unique et un chevet polygonal.
Cependant, sa façade sur rue est cachée par un immeuble de rapport néo-classique, la rendant difficile à repérer dans le maillage urbain.
Une étude publiée en 2015 dans le Bulletin monumental révèle que l'église possède des proportions exceptionnelles pour la région girondine, avec une nef unique de huit travées de plus de trente mètres de long pour dix de large.
Elle a également deux petites chapelles, dont l'une avait une extension qui a disparu et l'autre a été déplacée.
Bien que la voûte de la nef date du XIXème siècle, celle du chœur s'est effondrée dans les années 2000.
L'église conserve cependant plusieurs éléments sculptés datant de la fin du Moyen Âge ainsi que des éléments du XIXème siècle. Il s'agit du dernier vestige de l'hôpital Saint-Jacques, le premier établissement de Bordeaux dédié à l'hébergement des pèlerins de Saint-Jacques, fondé au début du XIIème siècle.
Au départ situé à l'extérieur des remparts de la ville, cet hôpital avait un cimetière, une chapelle, un jardin et possédait également un important patrimoine foncier.
Cependant, des problèmes de gestion ont affecté l'hôpital à la fin du Moyen Âge, et sa gestion a été confiée aux jésuites à partir de 1572, qui l'ont rattaché à leur collège en 1573.
Les jésuites ont été expulsés en 1761 et l'hôpital Saint-Jacques a été rattaché au Collège de Guyenne.
Dans les années 1770, l'église a été vendue aux architectes Laclotte.
Pendant la Révolution, un immeuble de rapport a été construit contre l'église, ce qui a entraîné la disparition de la façade sur rue.
En 1792, l'église a été convertie en salle de spectacle (le Théâtre Molière) et a accueilli des spectacles jusqu'en 1830 avant d'être récupérée par les pères de la Miséricorde qui y sont restés jusqu'au dernier quart du XIXème siècle.
Depuis, l'édifice appartient à des particuliers et sert actuellement de garage.