Barrage Dit Pêcherie Melrand

Les plans des pêcheries varient en fonction de leur emplacement.
Il existe trois types de plans différents : le premier type consiste en un massif en pierres sèches reliant les deux rives de la Sarre, comme la pêcherie près de Kerbihan.
Le deuxième type est un massif perpendiculaire à une rive et qui s'étend jusqu'au milieu de la rivière, relié à l'autre rive par un barrage plus ou moins long, comme les pêcheries près de Saint-Rivalain, en aval du moulin du Bourdoux et en amont du moulin du Poul.
Enfin, le troisième type est un massif situé au milieu de la rivière et relié aux deux rives par deux jetées, comme la pêcherie près du Fos.
Les pêcheries ont entre 3 et 5 ouvertures, appelées pertuis, qui servent de lieu pour placer les guideaux, des montants en bois qui maintiennent les filets pendant les crues.
De plus, les barrages de pêcherie étaient utilisés comme passage pour les piétons se rendant au bourg et dans les communes voisines, tandis que les voitures passaient parfois à gué en aval de la pêcherie, selon les règlements d'eau. Les plans élaborés par les ingénieurs des Ponts et Chaussées en 1858 et 1859 ont révélé l'existence de cinq pêcheries sur la Sarre à Melrand, qui datent probablement de l'Ancien Régime.
Malheureusement, toutes ces pêcheries ont disparu aujourd'hui.
La plupart des pêcheries bretonnes ont été détruites au cours de la seconde moitié du 19ème siècle car elles ne respectaient pas les règlements d'eau, qui étaient établis pour prévenir les effets des crues, permettre le passage du poisson et protéger les intérêts des riverains.
Les pêcheries existaient déjà au Moyen Âge, dès l'époque ducale, et on en trouvait un grand nombre sur les cours d'eau non navigables et non flottables, comme la Sarre et l'Evel.