Ancien Collège De Jésuites, Puis Poste, Eglise Saint Louis Puis Saint Vincent De Paul, à Blois (41) Blois

Le premier collège de Blois fut fondé en 1581, mais le premier collège de Jésuites, date de 1622, lorsque ces derniers s'installèrent sur un terrain dans le quartier de Bretonnerie, puis de cette implantation provisoire, ils acquirent en 1624, les terrains pour y construite l'église Saint Louis. Les plans furent réalisés par le père Martellange, les travaux débutèrent en 1624, puis s'interrompirent jusqu'en 1634, avec le directeur des travaux, Charles Turmel, qui modifiera quelques peu le projet initial, notamment les élévations de la façade et de la nef, ainsi que les plans des chapelles latérales.
De par ces modifications, la façade et la composition monumentale du volume intérieur sont classées. Une autre modification sera faite, en 1655, au niveau du couvrement de la nef, qui sera recouverte de lambris, comme le dôme déplacé de la travée. Les décorations de la tribune d'orgue et du choeur ont été financées et réalisées par Anne Marie de Montpensier, elle fit élevé un grand retable avec deux cénotaphes, pour y installer le coeur de son père, Gaston d'Orléans, puis le sien. Les travaux de construction des bâtiments du collège, dont les plans avaient été conçus par le frère Charles Turmel, débutent en 1634 et se terminent en 1650. En 170, les Jésuites sont expulsés et le collège désaffecté, de nouveaux travaux sont mis en oeuvre, la place Royale remplace le parvis de l'église et l'entrée du collège, c'est un lieu destiné aux festivités et manifestations de la commune. L'église, pendant la révolution, sert de magasin à fourrage, et les bâtiments du collège, sont attribués au bureau de la bienfaisance. Restituée au culte, en 1827, l'église devient paroissiale et se nomme Eglise Saint Vincent de Paul. De nouveaux travaux de restauration seront réalisés par Jules de la Morandière, en 1847, il modifiera quelque peu la façade, reprendra le couvrement de la nef, de la coupole, et il restaurera la charpente de la lanterne. L'église est à cette période doté de vitraux de l'atelier Lavergne, dont seule une verrière a subsisté, et les parois de l'église ont éte repeintes, altérant la sobriété monumentale de l'ordre Toscan. Dans les années 1880, une niche ovale, à jour zénithal, avec une statue de l'Immaculée Conception, a remplacé le grand tableau du retable disparu pendant la révolution. En 1945, la poste centrale est installé dans l'ancien bureau de bienfaisance, et les bâtiments du collège disparaissent, hormis le corps sud, où sont installés les bureaux, modifiant fortement la distribution initial du bâtiment, surtout le grand escalier carré à retour. Des destructions des autres bâtiments, reste 2 lucarnes, qui se trouve au lapidaire du cimetière Saint Saturnin.