28 Chemin de Babie 89100 Sens
Les travaux d'aménagement
L'année 1984 voit le défrichage de la propriété d'une surface totale de 7 ha, la remise en état de certains locaux, le transfert de la partie productions
horticoles du 22, Quai Schweitzer vers le nouveau terrain de culture.
Début 1986, un projet global d'aménagement du parc, de type paysager, est réalisé, conçu et dessiné par Jean-Luc Boulard, nouveau Chef du Service des Espaces Verts depuis 1985. La partie parc public représente 5,5 ha, les années 1988/89 voient le démarrage significatif des travaux en particulier, les circulations et l'essentiel des plantations.Les années suivantes, jusqu'en 1995, un certain nombre d'aménagements viendront compléter progressivement le parc (mobilier, arrosage intégré, plantations complémentaires, abattage des dernières traces des peupleraies antérieurement conservées, …) ainsi que l'achat de parcelles permettant d'envisager une extension possible du parc vers l'Est (Pont-Bruant et terrain situé derrière le Lotissement Entre- Deux-Vannes) soit 3,16 hectares. En 2000, l'ensemble du service se regroupe au Moulin à Tan, en particulier les Serres de Collections Tropicales qui s'intègrent comme une composante forte du parc. La partie paysagère actuellement ouverte au public occupe prés de six hectares, le reste étant dévolu aux activités de productions horticoles de la ville et aux bâtiments inaccessibles aux visiteurs. Conçu dès l'origine comme un espace naturel, rustique et de loisirs, il intègre, dans une unité de style et de composition, une succession de zones à vocations très différentes : arboretum, enclos animaliers, roseraie paysagère, sous-bois et sa flore particulière, allée de senteurs, plaine de jeux, fougeraie, serres tropicales... Cette conception de parc paysager permet de capter non seulement le promeneur contemplatif, mais également l'amateur à la recherche de références ou l'utilisateur d'un service. La proximité de l'eau, le parc est traversé par la "Vanne" et la "Lingue", donne une note caractéristique de fraîcheur et de vie. Chaque composante du parc est travaillée par les jardiniers de la ville pour donner un espace où le calendrier des saisons se décline avec la nature.
Les serres de collections tropicales
Situées à l’entrée du Parc, elles comprennent 600 m2 de serres vouées aux collections de plantes tropicales présentées selon un cheminement permettant de découvrir les orchidées, plantes carnivores, cactées, broméliacées et autres plantes épiphytes...
Le "jardin d'hiver" permet, dans un cadre reconstitué de forêt tropicale, de découvrir en particulier, dans son bassin, l'étonnante Victoria Cruziana, plante aquatique géante. Elles constituent désormais un joyau du patrimoine végétal sénonais.
l’arboretum
Situé à l’entrée du Parc, face aux serres tropicales, l’arboretum présente une collection de végétaux permettant au visiteur de disposer d’un catalogue vivant d’arbres et arbustes de référence, utilisables sous notre climat, dans nos sols. Evitant l’écueil de la collection systématique qui n’aurait pas de justification dans notre contexte, elle se veut délibérément tournée vers la vulgarisation d’espèces végétales pouvant être trouvée facilement dans tout catalogue de pépiniériste de collection, avec une recherche beaucoup plus vaste que celle de la gamme dite "courante".
Quelques genres présentent un échantillonnage intéressant : Erables (41), Poiriers d’ornement (13), Bouleaux (5), Féviers (5), et avoisinent des collections thématiques : conifères caducs, de rocaille.
L’arboretum compte 291 taxons pour 86 genres différents : arbres (86), arbustes (120), conifères (83). Une mine de renseignements pour l’amateur de jardin.
la roseraie
Résolument paysagère, la roseraie se devait être en adéquation avec le parti naturel du parc et, comme l’arboretum, constituer une collection de référence capable de présenter le rosier différemment d’une seule approche "rose moderne". C’est ainsi que le choix s’est porté sur tous les rosiers arbustifs qu’ils soient anciens, botaniques, modernes ou même, à ceux destinés aux aménagements extensifs d’espaces verts (rosiers dits "paysagers").
Au printemps, floraison spectaculaire des rosiers-lianes qui colonisent la haute frondaison des frênes, écrin du lieu, constitue un moment fort de la saison du rosier dans le parc. La roseraie compte 162 taxons soit 98 arbustifs modernes, 40 variétés anciennes, 19 espèces botaniques, 5 rosiers lianes. Elle doit réveiller une autre facette du rosier, cette plante si populaire mais en même temps si méconnue.
le sous-bois
Promenade bucolique, cette compo-sante du parc garde l’aspect sauvage d’origine en particulier dans toute la partie centrale qui ne reçoit, volontairement, qu’un minimum d’entretien, de façon à laisser croître une végétation spontanée de sous-bois. Les allées longeant la Vanne ou la Lingue permettent de découvrir une allée des senteurs, synthèse arbustive de quelques plantes aux qualités olfactives affirmées (32 taxons). En début d’une allée, la fougeraie permet d’identifier dans cette famille de plantes en général acidophile, les genres et espèces supportant les sols argilo-calcaires de nos jardins (14 taxons) et enrichir, par exemple, les jardins ombragés si malaisé à aménager. Ces sous-bois, agrémentés d’arbustes s’accommodant de l’ombre, s’éclaboussent de lumière lors de la floraison des narcisses, au printemps. Douze variétés y ont été implantées et naturalisées, elles refleurissent chaque année marquant ainsi l’arrivée du printemps.