Usine De Poterie (usine De Pipes) Job Clerc Saint-quentin-la-poterie

Le long de la route de St Laurent, on trouve des bâtiments anciens d'un étage carré en général, construits en pierre calcaire tendre taillée ou en moellons selon les parties.
Les toits sont recouverts de tuiles creuses sur une charpente en bois.
Au sud, des ateliers de moulage ont été transformés en maisons.
Les fours ont été détruits, sauf deux cheminées circulaires en briques : l'une mesurant 30 mètres et l'autre 15 mètres, avec une alternance de briques rouges et blanches en spirale (le couronnement est détruit et menacé).
À l'est, il y a des bâtiments datant de 1962 avec de grands vaisseaux.
Le plus grand a une structure en béton (parcelle 568) tandis que les autres (parcelle 567) sont en pan de fer et briques, avec un toit en tuiles mécaniques et ciment amiante sur une charpente métallique.
La surface totale des bâtiments est de 3412 mètres carrés. Antoine Clerc, un potier, a commencé à vendre des pipes vers 1870.
Son fils cadet, Job Mouton Clerc, s'est spécialisé dans la fabrication et la vente de pipes à partir de 1884.
Il a construit une importante usine qui a été mise en service en 1890.
Outre les pipes à fumer, l'entreprise produisait également des pipes pour le tir forain, des bibelots, notamment des personnages appelés santons, et commercialisait de nombreux articles pour fumeurs.
Dès 1892, l'entreprise a commencé à exporter vers la Suisse, l'Allemagne, l'Autriche et surtout l'Afrique du Nord.
En 1902, elle a étendu ses exportations jusqu'en Espagne, en Afrique noire et en Chine.
L'usine a connu son apogée vers la fin de la Première Guerre mondiale.
Elle a été agrandie régulièrement, avec l'ajout d'un étage et d'un atelier de fabrication de papier à cigarettes en 1910.
Cependant, elle a fermé temporairement en 1930 et de 1933 à 1941 en raison de problèmes de santé et du décès de son créateur.
Les filles d'Job Mouton Clerc, Agnès et Berthe Clerc, ont rouvert l'usine après sa fermeture.
En 1962, elle a été vendue à la S.A.
des établissements Jean Bruguier à Nîmes, qui a construit trois nouveaux bâtiments.
L'usine a fermé définitivement en 1970.
Entre 1890 et 1910, l'entreprise employait en moyenne 40 femmes et 4 à 8 hommes.