Moulins à Blé Et à Foulon, Puis à Tan, Puis Moulins à Farine Dits Le Moulin Neuf Et La Minoterie De Plancoët, Actuellement Immeubles à Logement Plancoët

Situés sur la rivière de l'Arguenon, les moulins de Plancoët se trouvent de chaque côté de la rive : le moulin Neuf sur la rive droite et la minoterie sur la rive gauche, à la jonction de la rivière et de la mer.
Construits en granit, ils ont deux étages carrés et un étage de comble à surcroît couvert d'une toiture à longs pans en ardoises.
La façade antérieure du moulin Neuf est composée de cinq baies rectangulaires encadrées de pierres de taille en granit, tandis que celle de la minoterie n'en a que trois.
Les niveaux de la minoterie sont soulignés par des bandeaux qui entourent le bâtiment, et des tirants métalliques ponctuent les façades de l'autre moulin.
Le réseau hydraulique est toujours en place, avec un déversoir, un vannage de décharge et des vannes motrices. Les moulins de Plancoët ont été mentionnés pour la première fois en 1223, avec l'un situé sur la rive droite de la rivière de l'Arguenon et l'autre sur la rive gauche.
Ils ont été la propriété de différents seigneurs de Plancoët avant d'être acquis en 1573 par Marc Rosmadec, seigneur de l'Argentaye.
En 1830, Madame Jean Jules de Châteaubriand, propriétaire du moulin de la rive droite, a exprimé son souhait de transformer son usine à foulon en moulin à tan en raison de la forte concurrence des moulins à fouler l'étoffe et du grand nombre de tanneries existant alors à Plancoët.
Les deux moulins ont été réglementés par un arrêté préfectoral en 1859 et sont restés dans la famille Rioust de l'Argentaye, exploités par René Cocheril.
En 1869, le moulin à froment rive gauche a été reconstruit sur ses anciennes fondations et une passerelle adjacente a été construite en amont de l'usine en 1877.
En 1911, la famille Cocheril est devenue propriétaire de la minoterie rive gauche, tandis que le moulin à blé noir devenu moulin Neuf a été reconstruit sur la rive droite juste avant la Première Guerre mondiale.
En 1964, la minoterie a été cédée au Syndicat intercommunal de l'Arguenon Maritime, qui a cessé de fonctionner en 1972 et a été transformée en appartements trois ans plus tard.
Le moulin Neuf, quant à lui, est toujours en activité en 1987 et a été aménagé en immeuble à logements appelé la résidence de l'Arguenon.
Au milieu du 19e siècle, les moulins étaient actionnés par trois roues à aubes, tandis qu'en 1936, la minoterie était alimentée par une turbine centripète et un moteur à gaz pauvre Winterthur développant 60 ch.
Le matériel de mouture de l'usine comprenait cinq broyeurs, cinq convertisseurs, six plansichters, deux sasseurs, une brosse à sons, une bluterie ronde et une bluterie hexagonale.
En 1848, l'usine employait six salariés sous l'exploitation de R.
Cocheril.