Filature Et Moulinerie De Soie De Montferré Barjac

Le bâtiment principal est composé de deux ateliers situés de chaque côté d'un pavillon central.
Il possède un escalier en fer à cheval, des baies en arc plein-cintre du côté sud et des baies rectangulaires avec arc de décharge en mitre et un oculus au rez-de-chaussée du côté nord.
On y trouve une cheminée carrée en pierre accolée datant de 1834 et une cheminée circulaire en briques isolée datant de 1838.
Les logements des ouvriers sont situés en retour d'équerre avec une moulinerie en étage de soubassement couverte par une double rangée de voûtes d'arêtes en berceau plein-cintre se réunissant sur des piliers carrés en maçonnerie.
L'écurie, le logement du contremaître et la conciergerie (détruite) sont devenus des logements patronaux au 20ème siècle et la remise est isolée et entoure la cour centrale.
Le pont aqueduc a été démoli.
Toutes les portes ont un encadrement en pierre de taille et les arcs plein-cintre et les oculi sont en briques.
La surface bâtie totale est de 1900 mètres carrés. La fabrique de soie du baron puis comte Joseph de Montferré a été mise en service à partir de 1834.
Elle comprenait initialement une filature et un moulinage et a été équipée d'une deuxième machine à vapeur en 1838.
En 1847, elle est passée aux mains d'Ernest Fornier de Meyrard, négociant à Nîmes, puis en 1860 à Auguste Gaidan.
Entre 1860 et 1872, elle fonctionnait de manière discontinue.
Elle a été vendue à Ulysse Peschier de Vallon-Pont-d'Arc qui a confié la direction de la filature (le moulinage ayant disparu) à Griolet fils, puis à Combier père et fils.
En 1888, elle est passée entre les mains d'Ernest Dupland, dont le fils Auguste a regroupé toutes les activités de filature de la commune sur le site en 1909.
Les fils d'Auguste et Emile Dupland ont dirigé l'entreprise jusqu'à sa fermeture définitive en 1957.
Les bâtiments ont été vendus pour éponger le déficit accumulé.
Aujourd'hui, ils servent de maison et d'atelier de peintre.
En 1834, la fabrique était équipée d'une chaudière Martin en cuivre et d'une machine Gorgibus (Alès) de 3 chevaux, servant également à l'arrosage, ainsi que de 16 bassines.
En 1835, elle avait 20 bassines.
En 1838, elle a été équipée d'une chaudière en fer avec bouilleur cylindrique, de 3 atmosphères et d'une machine de 1 cheval Bérard (Lyon), ainsi que de 60 bassines.
Vers 1920, elle disposait de 20 bassines fileuses à 6 bouts, de 6 à 4 bouts et de 12 bassines batteuses.
En 1909, elle employait 101 fileuses et 4 autres personnes.