Tuilerie Lignât. Laruscade

Le bâtiment est composé d'un atelier de fabrication en pan de bois, brique et essentage de planches avec un toit à longs pans en tuile mécanique et un lanterneau au-dessus du four.
Il y a également un atelier d'entretien en pierre et moellon avec une brique sur un pignon, une baie en arc segmentaire et un toit à longs pans en tuile creuse.
De plus, il y a deux logements patronaux à un étage en pierre de taille, l'un avec un toit à longs pans en tuile creuse et l'autre avec une élévation ordonnancée comprenant des baies en arc segmentaire au rez-de-chaussée, ainsi qu'un toit à longs pans et une croupe en tuile creuse.
La surface totale bâtie est de 2500 m². Au début du 19e siècle, l'argile a commencé à être travaillée dans l'écurie du maréchal-ferrant Mariochaud, une dépendance du relais de poste de Pierre Brune.
La fabrication manuelle de tuiles a continué jusqu'au début du 20e siècle, sans modifications notables.
À partir de 1930, la famille Lignât a introduit la mécanisation pour certaines opérations, qui ont été électrifiées depuis 1966.
Cependant, le chargement des tuiles crues sur les portoirs de séchage et la découpe de certains carreaux sont encore effectués à la main.
Les tuiles et carreaux fabriqués sont laissés à essorer pendant deux semaines, puis ils sèchent encore 48 heures dans des séchoirs alimentés par l'air chaud récupéré du four.
La production, qui porte le label Terre de Gironde, est expédiée dans toute la France et parfois aux États-Unis.
La tuilerie a été agrandie en 1944 et rénovée plusieurs fois.
Les machines en service sont construites par Dubois, Tours (37) : 1 casseur de mottes, des cylindres concasseurs, des lamineurs, un mouilleur mélangeur, la mouleuse-étireuse et les filières.
Le coupeur de carreaux provient de chez Rocher à Pamiers (09).
En 1966, une pelleteuse à câble a été achetée pour extraire la terre, mais actuellement, une entreprise extérieure réalise cette opération.
Le four à 2 gorges, de section rectangulaire, n'a été voûté qu'en 1980.
La cuisson d'un enfournement de 50 tonnes est réalisée à environ 1020 degrés.
Les foyers sont alimentés en bois de pin pendant 4 jours et 4 nuits sans discontinuer.
En 1935, il y avait 7 ouvriers à la tuilerie et de nombreux saisonniers attachés au travail de la terre, mais en 1993, seulement 3 personnes y travaillaient.