Fonderie De Canons Dite établissements Militaires, Actuellement Centre De Formation Et établissement Administratif Bourges

Le complexe de la fonderie est organisé autour d'une cour centrale en forme de H, qui est agrémentée d'un jardin régulier, de serres et de grilles.
En partant du boulevard Lahitolle, les bâtiments sont disposés du nord au sud comme suit: le bâtiment administratif, les maisons du directeur et du sous-directeur, la forerie, l'atelier d'usinage, les magasins d'approvisionnement et les ateliers, ainsi que la halle aux fontes (qui a été détruite).
Les bâtiments d'accueil, les logements, la forerie et les ateliers sont tous construits en maçonnerie et en pierre de taille.
Les bâtiments d'accueil ont une toiture terrasse, les logements ont une toiture à longs pans et croupes couverte d'ardoise, la forerie a un toit à longs pans et croupes en tuiles mécaniques, tandis que les ateliers sont couverts d'un toit à longs pans et pignons découverts en tuiles mécaniques.
La halle d'usinage ou forerie est décorée d'un fronton monumental orné de trophées sculptés par le sculpteur berruyer Jules Dumoutet.
L'ensemble du complexe est construit dans un style néo-classique caractérisé par l'unité des volumes et de la composition.
Les bureaux et l'internat, construits dans les années 1970, n'ont pas cherché à s'intégrer avec les bâtiments précédents.
Les deux ateliers en voile de béton et appareil mixte de béton et brique, ainsi que les ateliers de construction de freins à canon en sheds, sont situés à l'écart de l'ordonnancement des établissements militaires. En 1860, Napoléon III décide de construire une grande usine d'armement à Bourges, loin des frontières.
Les travaux sont supervisés par le lieutenant-colonel David et débutent en octobre 1862 pour être achevés en 1866.
L'usine comprend une fonderie de canons, un arsenal et un dépôt de matériel.
Le sculpteur Jules Dumoutet réalise le fronton de la fonderie en 1864.
En 1875, l'Ecole d'Artillerie et l'état-major de l'artillerie du VIIIe corps d'armée sont élevés.
Par la suite, un centre d'expérimentation des armes terrestres, un polygone de tir, une usine de munitions et des casernes sont implantés.
Pendant la Première Guerre mondiale, deux ateliers de fabrication d'armes sont construits sur le site.
Des magasins, une école, un hôpital et une prison sont également édifiés pour subvenir aux besoins des ouvriers (jusqu'à 23 000).
L'ensemble occupe 30 hectares.
En 1912, la fonderie prend le nom d'Atelier de Construction de Bourges (ABS) et s'étend sur l'ensemble du site Lahitolle.
En 1967, l'ABS est regroupé avec l'Ecole Centrale de Pyrotechnie pour former l'Etablissement de Fabrication d'Armement de Bourges (EFAB).
Celui-ci passe au Groupement Industriel de l'Armement Terrestre (GIAT) en 1971 puis à Giat Industries en 1990.
En 1995, l'Ecole d'artillerie, le mur d'enceinte sur le boulevard Lahitolle, les grilles, le portail d'entrée, les façades et les toitures sont inscrits sur la liste supplémentaire des Monuments historiques.
Aujourd'hui, le site de la fonderie abrite des activités administratives et d'enseignement.