Donc, c'est un voyageur de commerce qui Blague Diverses

Blague catégorie Diverses : Donc, c'est un voyageur de commerce qui

  • Donc, c'est un voyageur de commerce qui

    Donc, c'est un voyageur de commerce qui passe toute la semaine sur la route. Il
    rentre chez lui tous les week-ends, et nous sommes justement un vendredi soir,
    tard, la nuit est bien avancée. Il est encore au volant et il lui reste pas mal
    de chemin à faire.
    Il se trouve dans un coin paumé, le dernier bled qu'il a traversé est déjà à une
    bonne vingtaine de kilomètres - le suivant n'est pas plus proche - lorsqu'une de
    ses roues crève. Comme c'est son boulot d'être sur la route et qu'il est
    organisé, il sait que sa roue de secours est OK, il se fait pas de soucis et se
    met en devoir de réparer ça. Il sort avec sa lampe électrique, chope la roue,
    puis s'aperçoit qu'il n'a pas son cric. Effectivement, le week-end précédent, il
    s'en est servi et ne l'a pas rangé.
    Il n'a d'autre alternative que s'armer de courage et de partir à pieds au
    dernier village qu'il a traversé, où, se souvient-il, se trouve un garagiste qui
    devrait pouvoir lui vendre un cric.
    C'est donc une longue marche qui l'attend. Comme on est en hiver, une pluie
    pénétrante commence à tomber et à le glacer jusqu'aux os. Il est dans le noir
    complet, sa lampe électrique ayant rendu l'âme quelques kilomètres après son
    départ.
    Il commence donc à ressasser de noirs pensées, et à se parler à lui même :
    - Est-ce qu'au moins cet abruti de garagiste va avoir un cric ?
    - Ouais, bien sûr, tous les garages ont des crics. Mais, le mec, il va te voir
    venir, ... dans ta situation, il va au moins t'en demander 500 balles ...
    Quelques kilomètres passent, et il continue a rouméguer (terme occitan dont la
    sonorité suffit à comprendre la signification) :
    - Tu parles, il peut même t'en demander 1000 balles, de toutes façons, t'as pas
    le choix.
    Exacerbée par l'absurdité de la situation, par les éléments qui se déchaînent
    contre lui, une sourde colère croît en lui au fil des kilomètres, et il continue
    son dialogue intérieur :
    - T'es complètement à sa merci, mec. Il peut même te le vendre 2000 balles, son
    cric, et toi, comme un con, t'auras qu'à la fermer et payer ...
    Il arrive enfin en vue du bled, et il aperçoit l'enseigne du garage. Il
    rassemble le peu de forces qui lui restent et force le pas, continuant à
    rouscailler:
    - Tu vas voir que ce connard est capable de t'en demander 3000, 4000 balles. Tu
    parles, c'est pas tous les jours qu'il trouvera un tel pigeon.
    Arrivé au portail du garage, il commence à tambouriner. Pas de réponse. Il
    s'active derechef pieds et poings contre le portail, une tête hagarde de sommeil
    se pointe alors à une fenêtre du premier étage. C'est alors que le voyageur de
    commerce, au comble de la fureur et avant que l'autre ait pu placer un mot, lui
    hurle :
    - ESPÈCE D'ENCULÉ, TU SAIS OU TU PEUX TE LE COLLER, TON CRIC, ...