Plus de cent ans après sa commercialisation, l'aspirine n'en finit pas de dévoiler ses secrets. Des chercheurs ont en effet découvert les vertus insoupçonnées de l'aspirine dans la prévention de certains cancers. Nous vous proposons de faire le point sur les bienfaits et les risques de ce médicament.
L'aspirine : une panacée ?
L’aspirine ou acide acétylsalicylique est surtout connue du grand public pour son action contre la douleur et la fièvre.
Présente à l’état naturel dans certaines plantes comme l’écorce de saule, cette substance a plusieurs actions thérapeutiques :
• une action anticoagulante à petites doses (moins de 250 mg par jour)
• une action anti-douleur et antipyrétique (contre la fièvre) à doses moyennes (de 500 mg à 2 g par jour)
• une action anti-inflammatoire à fortes doses (plus de 2 g par jour).
Grâce à son action anticoagulante, l'aspirine est un traitement de fond très couramment utilisé pour fluidifier le sang et empêcher la formation de caillots. Elle permet ainsi de prévenir les récidives d’accidents cardiovasculaires (un Infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral par exemple).
Par ailleurs, grâce à son action anti-inflammatoire, elle est utilisée pour soulager les patients atteints de douleurs rhumatismales (polyarthrite rhumatoïde).
Aspirine et cancer : de récentes découvertes
Deux récentes études publiées dans la revue britannique The Lancet ont révélé les vertus insoupçonnées de l'aspirine dans la prévention de certains cancers.
Une équipe britannique dirigée par le Pr Peter Rothwell (université d'Oxford) a évalué que prendre 75 mg d’aspirine tous les jours réduisait de 24% le risque de développer un cancer du côlon. Une prise quotidienne sur plusieurs années réduisait aussi de 30% la mortalité chez les personnes déjà malades.
La même équipe de chercheurs a montré que l’aspirine réduisait de 21% la mortalité liée aux cancers du pancréas, de l’œsophage, du poumon et du cerveau et de 54% la mortalité liée aux tumeurs gastro-intestinales (en précisant que les bénéfices sont limités à certains cancers, surtout ceux de type adénocarcinomes).
A noter : d’autres études sont encore nécessaires pour confirmer l’effet anticancer de l’aspirine et pour en comprendre les mécanismes.
Les dangers de l'automédication
Selon les chercheurs, il est encore trop tôt pour recommander un apport journalier d’aspirine à toute la population, même en petite quantité. En revanche, les personnes qui présentent un risque cardiovasculaire élevé et un risque de cancer important peuvent en discuter avec leur médecin.
Ce médicament a des effets secondaires potentiellement dangereux. En raison de son action anticoagulante, il peut en effet provoquer des ulcérations et des saignements digestifs quand on le prend sur une longue période.
Il ne faut pas l’associer à d’autres traitements anti-inflammatoires ni le prendre avant une intervention chirurgicale ou des soins dentaires à cause du risque d’hémorragie.
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