Image ©TBEC Review Avec leur packaging coloré et leurs parfums variés, les puffs ressemblent à des friandises. Mais, sous leurs dehors appétissants se cachent de véritables cigarettes électroniques jetables. Très en vogue chez les collégiens, elles ne sont pas sans danger car elles contiennent le plus souvent de la nicotine. Explications.
Elles font fureur auprès des ados
Avez-vous entendu parler des puffs ? Ces petites cigarettes électroniques jetables font fureur auprès des collégiens.
Elles tirent leur nom du mot anglais puff qui signifie "bouffée" et ont été créées en 2019 par deux Californiens travaillant dans le secteur de la cigarette électronique.
Elles n'ont pas mis longtemps à traverser l'Atlantique et à se répandre comme une traînée de poudre dans les cours des collèges.
Même si leur vente est interdite aux mineurs en France, les adolescents réussissent facilement à s'en procurer sur Internet ou même chez les buralistes.
Ces petits bâtons colorés se déclinent en plusieurs parfums (goût fraise, mangue ou ananas) qui rappellent les bonbons et ciblent l'air de rien un public très jeune.
De fait, les adeptes de la puff ne sont pas des adultes, ni même de jeunes majeurs, mais ont entre 13 et 15 ans en moyenne.
Elles ne sont pas si inoffensives
Les puffs, ce sont donc de petites cigarettes électroniques aromatisées vendues entre 8 et 12 € pièce.
Avec leur goût acidulé et sucré de bonbon et leur faible teneur en nicotine (entre 1 et 2 % de nicotine), elles peuvent paraître inoffensives.
Les adolescents eux-mêmes n'ont pas l'impression de fumer une cigarette avec la puff, mais simplement d'inhaler une vapeur au goût fruité. Et c'est bien là le problème !
Avec des saveurs très sucrées comme noix de coco, banane ou marshmallow et une apparence ludique, cet objet vise un public très jeune.
Bien que les fabricants affirment le contraire, le fait qu'ils fassent de la publicité sur Tiktok et Instagram prouve bien qu'ils ne ciblent pas les quinquagénaires...
L'effet de mode a d'ailleurs été largement impulsé par les réseaux sociaux où les jeunes et les influenceurs exhibent leur collection de vapes jetables.
Or, même si la dose de nicotine contenue dans une puff est plus faible que dans une cigarette, elle est suffisante pour entraîner une addiction.
Le risque d'accoutumance est bien réel
Depuis leur apparition dans les cours de récréation à l'automne 2021, les puffs séduisent des adolescents de plus en plus jeunes.
Même avec un dosage entre 1 et 2 % de nicotine, ces petites cigarettes électroniques sont suffisantes pour créer de l'habitude de fumer et rendre les collégiens accro.
Selon l'association Alliance contre le tabac, cette mode risque de créer une nouvelle génération de fumeurs, d'autant plus que les adolescents et préadolescents sont encore plus sensibles à l'addiction que les adultes.
Cet objet inquiète les médecins et les spécialistes en addictologie qui y voient un véritable piège pour rendre de jeunes cerveaux dépendants à la nicotine.
Le risque est bien réel que ces collégiens devenus dépendants à la nicotine se tournent ensuite vers des cigarettes traditionnelles.
Les spécialistes en appellent donc aux parents et leur demandent d'être plus attentifs : les puffs ne sont pas des crayons ou des bonbons, mais bien des cigarettes permettant d'absorber de la nicotine.
Même quand elles ne contiennent pas de nicotine, elles habituent les ados au geste de fumer, sans parler des déchets plastiques qu'elles engendrent. Avec ces objets en plastique à usage unique, ce sont de véritables catastrophes qui s'annoncent pour la santé comme pour l'environnement.
Plus d'information :
Quiz sur cet article : Comment appelle-t-on les petites cigarettes électroniques jetables ?
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