Image ©Alexander Khimushin Avez-vous entendu parler d'Alexander Khimushin ? Ce photographe voyageur réalise des portraits de minorités éthniques pour son projet "The World in Faces". Depuis maintenant trois ans, il a pris des milliers de visages aux quatre coins du monde.
Un photographe baroudeur
Alexander Khimushin est un photographe de voyage indépendant qui se décrit sur son site web comme "un aventurier de coeur".
Il est né dans la Yakutie, une république du nord-est de la Sibérie, dans l'une des régions les plus froides et les plus reculées du monde.
Il a commencé la photo à l'âge de 9 ans sur le vieil appareil de son grand-père.
Il a fait des études de commerce en Australie, avant d'être rattrapé par sa passion de la photo et son désir de voir le monde.
Depuis neuf ans, il a voyagé presque sans interruption, parcourant les routes les plus difficiles et les endroits les plus isolés, hors des sentiers battus.
En règle générale, il voyage seul et choisit les destinations les plus reculées, celles dont les guides de voyage ne parlent jamais : il a ainsi exploré les contrées sauvages de Sibérie ou les Etats non reconnus d'Afrique.
Le projet d'immortaliser les minorités
Alexander Khimushin a passé 9 ans sur la route, a visité 84 pays et parcouru près de 25.000 km rien que pour son dernier voyage de six mois en Sibérie !
Au fil des ans et de ses voyages, il s'est intéressé aux minorités ethniques qui parviennent à préserver leur culture et leur mode de vie traditionnel.
Il s'est rendu compte que c'étaient les personnes rencontrées qui rendaient ses expériences de voyage si précieuses et inoubliables.
Rencontrer les peuples indigènes dans des lieux reculés, écouter leurs histoires et les prendre en photo est alors devenu selon ses propres mots "la partie la plus inspirante de (s)on périple".
C'est ainsi qu'est né son projet The World in Faces, qui ambitionne de montrer la diversité du monde à travers les portraits de ces peuples.
Il y a des centaines de minorités éthniques dans le monde, mais la plupart vivent en marge et risquent de perdre leur identité, leur langue et leurs traditions.
Ils sont même souvent menacés d'extinction pure et simple, à cause de la mondialisation, des difficultés économiques, des guerres et des discriminations raciales ou religieuses.
A travers ce projet photographique, Alexander espère provoquer une prise de conscience. Son rêve est de publier un livre de photos avec ces portraits de minorités éthniques pour alerter l'opinion sur les problèmes auxquels ces peuples sont actuellement confrontés.
Une leçon de tolérance en images
Le travail d'Alexander Khimushin est une leçon de respect et de tolérance.
Il photographie ses modèles dans leurs habits traditionnels pour éveiller l'intérêt et les aider à conserver leur identité dans un monde globalisé qui change très vite.
La plupart des minorités qu'il photographie n'existeront peut-être plus dans dix ou vingt ans et c'est pourquoi le photographe se sent investi d'une mission.
Il trouve important de documenter ce qui existe encore et réalise souvent le portrait de personnes âgées qui sont les dernières à parler leur langue indigène ou à fabriquer et à porter des vêtements traditionnels.
En témoignant de la diversité des peuples, le photographe nous incite à plus de tolérance envers les gens qui sont d'une autre ethnie, d'une autre culture et/ou d'une autre religion.
Il réalise ces portraits depuis maintenant plus de trois ans et il a bien l'intention de continuer.
Son dernier travail en date l'a ramené en Sibérie, à la rencontre de plus de 40 peuples indigènes dont certains ne comptent plus qu'une dizaine de personnes.
Le vidéo ci-dessous montre quelques-unes des images glanées au fil de ce périple de 25.000 km, des rives du lac Baïkal jusqu'aux côtes de la mer du Japon :
Plus d'information :
Visitez le site : http://khimushin.com/
Quiz sur cet article : Le photographe Alexander Khimushin est connu pour ses portraits :
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