Le dessalement de l’eau de mer est une technique encore très marginale pour la production d’eau potable et d’irrigation. Le coût des différents procédés industriels de dessalement limite en effet la diffusion de cette technologie à quelques pays dont les ressources en eau sont très faibles mais qui disposent de revenus suffisants. Ce procédé, dont l’enjeu est considérable, fait l’objet de nombreuses recherches.
Présentation
Le dessalement de l'eau de mer, aussi appelé "dessalage", est un procédé permettant de traiter de l'eau salée ou saumâtre afin de la rendre potable ou utilisable pour l'irrigation.
Cette technique est généralement moins rentable que le traitement des sources d'eau douce, qu’il s’agisse des eaux de surface ou des nappes souterraines.
Cependant, elle est utilisée dans certaines régions du monde où les sources d'eau douces sont inexistantes ou insuffisantes pour répondre aux besoins de la population ou de la production agricole.
Pays concernés
Le dessalement de l’eau de mer est surtout utilisé dans les pays du Moyen-Orient.
Des usines de traitement sont ainsi implantées dans les Émirats arabes unis (usine de Fujaïrah), en Israël (usine d’Ashkelon), en Syrie (usine d’Amman), ainsi qu’en Tunisie (usine de Djerba).
On en trouve aussi en Algérie, en Amérique latine et en Espagne. Les Canaries dépendent ainsi à 100% de ces technologies pour leur consommation d’eau potable.
Par ailleurs, les États-Unis se classent au deuxième rang mondial derrière le Moyen-Orient pour le filtrage des eaux saumâtres.
Les principaux procédés de dessalement
Il existe aujourd’hui de nombreux systèmes de dessalement de l’eau de mer, dont beaucoup ont atteint le stade industriel.
Les deux procédés les plus courants sont la distillation et l’osmose inverse.
La distillation consiste simplement à évaporer l’eau de mer en utilisant la chaleur du soleil ou en chauffant l’eau dans une chaudière.
Seules les molécules d’eau s’évaporent, laissant en dépôt le sel et les autres substances contenues dans l’eau de mer.
Il suffit de condenser la vapeur d’eau ainsi obtenue pour récupérer de l’eau douce.
L'osmose inverse nécessite un traitement préalable de l’eau de mer consistant à la filtrer et à la désinfecter.
Ce procédé consiste ensuite à appliquer à l’eau salée une pression suffisante pour la faire passer à travers une membrane semi-perméable : seules les molécules d’eau traversent la membrane, fournissant ainsi de l’eau douce.
Inconvénients
Le principal inconvénient de ces systèmes est leur coût et donc leur rentabilité.
Les différentes techniques de dessalement de l’eau de mer nécessitent en effet des quantités d’énergie très élevées (pour le chauffage ou la compression de l’eau) par rapport aux volumes d’eau produits.
La distillation multi-effets, qui permet d’obtenir une eau très pure, demande beaucoup d'énergie : environ 15 kWh/m³.
L’osmose inverse entraîne une consommation énergétique moindre, d’environ 4-5 kWh/m³.
C’est pourquoi cette technique fiable est en plein essor actuellement. Elle représente aujourd'hui 50% de ce marché.
Les enjeux de cette technologie
Le dessalement de l'eau de mer est une activité industrielle en très forte croissance annuelle : la capacité de traitement de ces usines augmente en moyenne de plus de 10% par an.
Cette technologie est aussi un enjeu important pour l'avenir des régions arides et pourrait apporter une réponse à la Pénurie d'eau dans de nombreux pays.
A titre d’exemple, l'usine d'Ashkelon en Israël produit 320.000 m3 d’eau par jour et peut subvenir aux besoins d'eau potable de plus d'un million de personnes.
Plus d'information :
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