Le Cancer De La Prostate : Diagnostic Et Traitements

Le cancer de la prostate : diagnostic et traitementsImage ©Nephron

Avec plus de 56.000 nouveaux cas en 2012 et 8900 décès par an, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes et la troisième cause de mortalité masculine. Voici une présentation de la maladie, de ses symptômes ainsi que du dépistage et du traitement de ce cancer.

En quoi consiste la maladie ?

Chez l'homme, la Prostate est une glande de la taille d’une noix située juste sous la vessie en avant du rectum. Cette glande participe à la fabrication du sperme et entoure l’urètre, c'est-à-dire le canal par lequel passent l’urine et le sperme. Elle est entourée d’un tissu fibromusculaire appelé la capsule.

Cette glande grossit à partir de la puberté pour atteindre un poids moyen de 20g à l’âge adulte. Elle a ensuite tendance à grossir avec l’âge. Cette hypertrophie bénigne de la prostate (ou adénome) se manifeste par des symptômes urinaires mais n’a rien à voir avec un cancer et n’évolue pas en cancer. Elle concerne la quasi-totalité des hommes de plus de 70 ans.

Le cancer de la prostate est dans l'immense majorité des cas un adénocarcinome. Cette tumeur maligne est d’abord localisée et n’occupe qu’une petite partie à l’intérieur de la Prostate (on parle alors de tumeur localisée intracapsulaire). Plus la maladie évolue et plus elle grossit.

Les cellules cancéreuses peuvent ensuite s'étendre et migrer de la Prostate vers d'autres parties du corps, en particulier les os et les ganglions lymphatiques.

A noter : les facteurs de risque de ce cancer sont l’âge, les antécédents familiaux et l’origine ethnique. Il survient le plus souvent chez les hommes de plus de 70 ans.

Quels sont les symptômes ?

Le plus souvent, le cancer de la Prostate est asymptomatique, c'est-à-dire qu'il ne se manifeste d’abord par aucun symptôme particulier.

Quand des symptômes surviennent, le cancer est généralement à un stade avancé. Il peut alors provoquer :
• une difficulté à uriner
• du sang dans les urines
• un dysfonctionnement érectile
• une altération de l'état général
• des douleurs liées à la présence de métastases.

En l’absence de symptômes, la maladie est souvent découverte lors d'analyses sanguines (avec mesure du taux de PSA) ou lors d'un toucher rectal pratiqué notamment en cas d'hypertrophie bénigne de la prostate.

Comment fait-on le diagnostic ?

La fréquence du cancer de la prostate a augmenté parce qu’il est devenu possible de détecter des tumeurs asymptomatiques grâce au dosage PSA. Ce marqueur est un indicateur essentiel pour le suivi et le traitement des cancers déclarés.

En revanche, on le considère aujourd’hui comme un marqueur incertain pour le dépistage. La mesure de ce taux peut en effet aboutir à de faux positifs ou entraîner de lourds traitements pour des cancers de la prostate sans symptômes et qui ne vont pas forcément évoluer.

En effet, la vitesse d’évolution de la maladie diffère d’un patient à l'autre. Avant de traiter, il faut toujours peser le pour et le contre, car ces traitements ont des effets secondaires (troubles urinaires et digestifs) et des répercussions sur la virilité et la sexualité des patients.

A noter : des chercheurs américains travaillent actuellement sur un test génétique permettant de distinguer les cancers de la prostate agressifs et ceux à évolution lente.

Quels sont les traitements ?

Les différents traitements possibles sont :
• la chirurgie
• la radiothérapie
• la curiethérapie (introduction de grains radioactifs dans la prostate)
• la cryothérapie
• la thérapie hormonale
• plus rarement la chimiothérapie
• une combinaison de plusieurs de ces méthodes.

Dans le cas d’un cancer localisé, il est possible de traiter la tumeur par ces méthodes et de guérir le cancer de la prostate en détruisant les cellules cancéreuses.

En revanche, à un stade plus avancé, on ne peut que ralentir et contrôler l’évolution du cancer.
Au stade métastatique, le traitement est palliatif et vise à soulager les douleurs et à prévenir les complications (fractures osseuses, compressions médullaires).

Le traitement utilise alors les anti-androgènes (si le cancer n’est pas hormono-résistant), la chimiothérapie, les super anti-androgènes (si le cancer est hormono-résistant) et les protecteurs osseux.

Plus d'information :

Visitez le site : http://www.inserm.fr/thematiques/cancer/dossiers/cancer-de-la-prostate

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